3- Un bosquet indique l’emplacement des
restes du Castel-Quimerch, grande motte castrale avec donjon et
basse-cour.
Le château de Quimerc’h
Accueil très chaleureux par les nouveaux propriétaires des lieux
Il ne subsiste des châteaux
qui se sont succédé sur le site qu’un reste de portail et quelques belles
pierres éparses dans les talus. Le 2 septembre 1597, pendant la guerre
de la Ligue, un combat meurtrier opposa dans le parc du château deux régiments
royalistes commandés par Rosmadeuc, baron de Molac, à une troupe de
Ligueurs dirigée par le sieur d’Aradon de la Grandville qui fut tué.
Ni vainqueur ni vaincu, mais beaucoup de pertes des deux côtés.
Pendant la Révolution, le château
est vendu comme bien national à M. Esnoult des Châtelets, maire
de Lorient qui décède en 1803. Son fils, incapable d’assurer son
entretien, le revend au Marquis Charles-Gabriel du Breil de Rays, fils
des anciens propriétaires dont le fils, Charles-Bonaventure Marie du Breil
de Rays, né à Lorient le 2 janvier 1832, se fera connaître par la
suite, lorsqu’en 1879, il annoncera à Marseille, la création en
Océanie d’une colonie libre, catholique et royaliste, la Colonie de
la Nouvelle France, dont la « capitale » se nommera
Port-Breton. L’aventure tourne au fiasco, fait de nombreuses victimes
chez les créanciers, des morts chez les colons et le marquis du Breil
de Rays est définitivement condamné en 1884 à quatre ans de prison et
3000 francs d’amende pour abus de confiance et homicide par
imprudence.
La chapelle de la Véronique
« Le baron de Kermeno la fit construire de 1605
à 1610 en forme de croix latine avec chevet à pans coupés. Le
clocher-mur, soutenu en encorbellement sur la saillie d'une corniche
ornée et accosté d'une tourelle d'accès surmontée d'un dôme coiffé
par un petit lanternon. Les 3 verrières portant autrefois l'inscription
"Olivier Leostic vicaire 1622" (recteur de 1622 à 1626) ont
été endommagées par la foudre en 1947 et restaurées depuis. Le nom
du charpentier et sculpteur, Vincent Le Maout, représenté par un
mouton (maout signifiant mouton en breton) est inscrit sur les
sablières de la voûte lambrissée de 1605.»
Les sablières abondamment sculptées représentent
des scènes parfois très suggestives pour ne pas dire explicites tel ce
diable fort impudique après boire au dessus de la porte du porche. Sur
une poutre avec engoulant figure aussi une femme allaitant deux petits
cochons. (ci-dessous)
Sablière aux animaux
Sablière au-dessus de la
porte du porche -
"Diable!