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Caudan - Hennebont
Le Nelhouët - La voie
romaine – Locoyarn
31 janvier 2010
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Nous partons de la place Glotin à neuf
heures. Il fait un froid de canard mais nous n’avons pas la chair de
poule. Nous montons dans l’Oiseau d’Armorique, qui est bien
chauffé, pour arriver à Kerbley. Monsieur Le Padellec, président
de l’association qui s’occupe de la chapelle de la Trinité appelée
aussi N.D. du Nelhouët nous présente cet édifice composé d’une nef
et d’un bas-côté.
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Nelhouët se traduit par « ange du
bois » ce qui est rassurant car sans cet ange, le loup de Kerbley
serait devenu une bête du Gévaudan. Un ange est d’ailleurs sculpté
en haut du pignon Est.
Notre guide nous fait remarquer que si on
observe le haut du mur sud et la charpente on constate que le toit a
été surélevé. Le jubé a été déplacé et élargi pour former une
tribune. On y voit les noms sous les quatorze niches mais pas les
statues des saints sculptées sur les panneaux, elles sont seulement sur
des photos.
Une vierge, pas trop lourde, est portée, ainsi que dix
bannières, au cours de la procession vers la fontaine, le jour du
pardon. St Cornely et une autre vierge, (statue en métal, trop lourde
pour être portée) figurent aussi en bonne place.
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Nous marchons vers le Scorff pour
contempler sa vallée, au loin les châteaux de St Urchaud et de
Kerguélavant. Notre Président et les autres érudits nous précisent
que le rétrécissement de la vallée permettait d’y installer un
péage avant Pont-Scorff, et que les fonds de rias étroits se
prêtaient mieux à la construction de ponts que les estuaires trop
larges d’où l’importance des villes comme Pont-Scorff, Hennebont.
Le car nous transporte à l’entrée d’une voie romaine, peut-être
même armoricaine, bordée d’un joli ruisseau d’eau claire. Cette
route importante devait aller vers Vannes.
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Encore un
petit trajet en car en direction d’Hennebont pour admirer une borne,
marquée en toises, qui a été déplacée.
(1
Toise = 1, 949 m d’après le Larousse, soit la hauteur d’une
tonnelle pour qu’un homme de 5 pieds (ancien Breton moyen ?)
puisse cueillir facilement des raisins en tendant la main (d’après
M. Le Sec qui a agencé les jardins du château de Kerambarh en
utilisant les mesures anciennes).
Nous remontons dans le car pour visiter la
chapelle du Trescouët. Madame Barazer nous ouvre la porte. La dédicace
à N.D des Neiges se rattacherait à une légende selon laquelle le plan
de l’église Ste Marguerite à Rome aurait été dessiné
miraculeusement par une neige en plein été. (Voir le Patrimoine des
Communes du Pays de Lorient, édition Flohic).
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Dans cette
chapelle on célèbre encore des offices et aussi un pardon. Sur la
gauche, à côté d’une statue de St Yves, est accroché un tableau
représentant l’Assomption avec, dans sa partie basse, un harmonieux
paysage.
Dans le chœur : une vierge à l’enfant
et dans la nef un Christ en croix du XVe siècle de style
presque moderne. Une fenêtre serait datée du 12e siècle
mais l’édifice est profondément transformé aux 15e et 16e
siècles sans doute par les seigneurs du Pou dont le blason orné d’un
lion est répété sur la façade sud.
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La faim nous tenaille ; aussi, le car,
toujours bien chauffé, nous dépose à Kerchopine. Quel plaisir de
déguster un copieux repas avec surtout, après les entrées, une potée
bien mijotée que portent des serveuses aux beaux yeux.
Retour dans le car toujours chaud pour
arriver au château de Locoyarn, où nous allons visiter une des plus
vieilles chapelles de Bretagne (13e siècle).Voûtes romanes
en plein cintre entre des piliers aux chapiteaux ornés.
Grande voûte devant le
chœur en anse de panier (un grand arc de cercle tangent à deux
petits arcs sur les côtés). Au-dessus de cette
voûte, deux petites sculptures attirent l’attention: une croix
pattée et un orant, personnage en position de prière, bras
levés.
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Nous sommes
reçus dans le château par Madame Jaffré. Elle nous apprend qu’elle
est née dans ce manoir et qu’elle y est revenue après avoir vécu à
Paris. Ce domaine avait été convoité par les membres de la famille
Dupuy de Lôme, qui avaient contesté le principe de la vente, mais ils
n’ont pas eu le dernier mot.
Dernier trajet dans le car, nous arrivons
sous la pluie au château fort de Spinefort, propriété de la famille
de Boisanger. Nous en faisons le tour en marchant dans les fossés très
profonds. Et nous gravissons la pente qui nous amène au donjon.
Celui-ci domine le Blavet mais les pierres ont disparu. Ce château a
été rasé par le duc de Bretagne après la guerre de la Ligue,
et les deux frères qui le possédaient, s’étant révoltés contre
leur suzerain, ont été pendus à Rennes.
Ainsi se termine cette journée très
instructive. Nous remercions vivement les organisateurs.
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St Gunthiern – Façade ouest
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Le Nelhouët – Le nom du saint et
celui du sculpteur : P. LE DA(N)IO
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Le Nelhouët - Entrée sud |
Un châtaigner multiséculaire
face à cette entrée sud |
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LS |