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Henri II et la Bretagne |
.. Archiviste paléographe, ingénieur de recherche au CNRS
Celui qui régna en France de 1547 à 1559 et que les historiens ont baptisé Henri II administra la Bretagne de 1540 à 1547. Depuis 1536, il était duc de cette province. Et il y exerça ses droits de souveraineté après son avènement à la couronne de France, comme le démontre l’étude des actes royaux de cette période[1]. Comment ce Valois participa à l’histoire de la péninsule armoricaine ? L’administration
du duché de Bretagne par le dauphin Henri
Parmi
ces actes figurent la nomination de Florimond Le Charron comme trésorier
et receveur général de Bretagne, en 1540[5],
celle du duc d’Étampes comme lieutenant général en cette
province, en 1543[6],
ou encore celle du conseiller du futur roi, Côme Clausse, seigneur de
Marchaumont, comme président des comptes du duché en 1544[7]. Les
dons de revenus sont une autre catégorie d’actes émanant du pouvoir
delphinal en Bretagne. Ainsi, Jacques d’Albon fut gratifié en 1540
des seigneuries de Saint-Aubin, de Liffré et de Ploërmel, avec le
greffe ordinaire de Rennes, malgré les réticences des gens des comptes[8].
Les revenus de Rhuys furent quant à eux donnés en 1542 à Jean de
Laval, alors gouverneur de Bretagne[9],
quelques mois avant d’échoir à Diane de Poitiers, maîtresse du
dauphin[10].
Et pour clore cette série d’exemples, le revenu du greffe de la
juridiction de Nantes fut accordé en 1543 à Côme Clausse, déjà cité[11]. Enfin,
Henri s’impliqua dans l’entretien de 150 lances et dans la défense
des côtes bretonnes. Pour accomplir cette mission militaire, il
collabora avec le duc d’Étampes, qu’il avait contribué à nommer
gouverneur de Bretagne, avec lequel il échangea de nombreuses lettres
et établit une relation de confiance. Devenu roi, Henri sut témoigner
sa reconnaissance en cédant au duc les terres bretonnes dont celui-ci
était l’héritier. L’affaire
de Penthièvre
Le
duc d’Étampes était l’héritier en question. Il avait pour nom
Jean de Brosse. Chambellan des enfants de François 1er, il
en épousa la maîtresse, Anne de Pisseleu, dame d’Heilly. C’est à
l’occasion de ce mariage qu’il reçut le titre de duc d’Étampes.
Jean de Brosse sut entrer dans les bonnes grâces de Henri en faisant
enfermer Anne au fin fond de la Bretagne, au château de La Hardouinaye.
Il faut dire que Henri éprouvait de la rancune à l’égard de cette
personne, qui, du temps où elle était favorite, avait fait subir à la
reine et aux princes divers caprices[13].
En outre, le duc d’Étampes demeura gouverneur de Bretagne pendant
toute la durée du règne de Henri II duquel il ne perdit jamais
l’amitié et dont il fut également membre du conseil privé. Or Jean de Brosse était l’arrière-petit-fils
de Nicole de Blois-Penthièvre qui avait cédé à Louis XI ses droits
au duché de Bretagne mais qui n’avait pas obtenu le comté de Penthièvre,
malgré les promesses royales[14],
lesquelles Jean de Brosse put croire être tenues lorsqu’en mars 1536,
François 1er lui accorda de rentrer en possession du Penthièvre[15]. En conséquence de quoi, en 1537,
Antoine Bullioud, général des finances du duché, fut commis en
Bretagne pour vérifier la valeur des revenus du comté de Penthièvre
et de ses dépendances, les ports et havres entre le Couesnon et l’Arguenon,
et les pêcheries de Cornouaille, et reçut pouvoir de délivrer ces
revenus au duc d’Étampes[16]. Mais
François 1er avait laissé à Jean de Brosse le soin de
poursuivre la restitution de ces terres alors détenues par d’autres
possesseurs. En effet, le comté de Penthièvre, qui n’avait pas été
compris dans la réunion de la Bretagne à la France comme le précisaient
deux mandements adressés aux gens des comptes de Bretagne[17],
avait été confié en 1525, par Louise de Savoie, régente du royaume,
à Louis de Lorraine, après avoir été donné par le roi à l’amiral
de Bonnivet[18].
En 1526, François 1er maintint Louis de Lorraine en
possession du comté de Penthièvre et de ses dépendances[19]
dont la jouissance viagère fut abandonnée en 1528 à Claude de
Lorraine, duc de Guise[20]. En
1543, Jean de Brosse, prétextant qu’il se trouvait mineur lors de la
ratification de 1536, fit faire des lettres de rescision et se pourvut
au Parlement de Paris. La même année, sans doute afin que fussent
rassemblées les pièces instruisant le procès, Jean Prévost, avocat
du roi au Parlement de Bretagne, fut commis par François 1er
pour rechercher les titres du comté de Penthièvre nécessaires à Jean
de Brosse et lui en délivrer des collationnés[21]. La réorganisation
de l’armée de mer et la défense des côtes bretonnes
Deux
mois plus tard, en juin, le roi de France confia le généralat des galères
du Levant et du Ponant à Léon Strozzi, chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem, prieur de
Capoue et cousin de la reine Catherine de Médicis[29],
qui fut remplacé par Antoine Escalin des Aymars, baron de La Garde, en
1552[30]. Cette même année, Gaspard de Coligny fut nommé
amiral de France et de Bretagne[31],
au lieu de feu Claude d’Annebault[32].
Or, toujours la même année, en Bretagne, la charge d’amiral aurait
été unie à celle de Gouverneur[33].
Quoi qu’il en fût, au début de l’époque moderne, les tâches
incombant en Bretagne à l’amiral de France étaient exercées de fait
par le gouverneur de la province[34]. De plus, il y existait un vice-amiral, laquelle charge
fut notamment détenue par Marc de Carné puis, à partir de 1553[35],
par Nicolas Durand de
Villegagnon, l’initiateur de l’expérience coloniale française au
Brésil entre 1555 et 1560. Par ailleurs, en 1553, la charge de trésorier de la
marine du Ponant, créée en 1517 sous forme d’une commission, puis
transformée en office en 1519, fut dédoublée[36].
Le titulaire de l’office primitif s’appelait l’ancien,
celui du nouvel office l’alternatif. Ils servaient en
alternance, une année sur deux. Cette mesure s’inscrivait dans une
politique générale de dédoublement des charges de comptable. Or la
plupart d’entre elles étaient achetées au roi par leurs titulaires.
L’argent que la monarchie en tirait devait contribuer à faire face
aux dépenses liées à la guerre engagée depuis 1551 contre Charles
Quint. Enfin,
Un système d’inscription maritime fut instauré pour permettre de
disposer à tout moment des marins nécessaires[37]. Henri
II développa sa flotte dans la perspective de l’opposer à celle des
Anglais qui, suite aux expéditions françaises menées contre eux en Écosse
en 1547 et en 1548[40],
intervinrent sur les côtes bretonnes durant l’hiver de 1549. Entre
autres exactions, ils brûlèrent Locmariaquer et saccagèrent Houat et
Hœdic[41].
Et, en mai 1550, sous prétexte de protéger les Flamands contre les
pirates écossais, le stathouder de la flotte des Pays-Bas, Gérard van
Meckeren, fit une démonstration navale en vue du Conquet et captura un
bâtiment français non loin de Brest[42]. Bien
que la Bretagne fût éloignée des principaux terrains où s’affrontèrent
Henri II et les Habsbourg, quelques incidents troublèrent la
tranquillité de son littoral. En août 1555, il parut nécessaire à M.
de Bouillé de mettre Saint-Malo en état de défense devant la menace
d’un débarquement ennemi. Or, ce qui avait été jugé nécessaire
aux yeux de M. Bouillé le fut moins à ceux des habitants de
Saint-Malo, qui ne furent guère coopérants, comme l’atteste la
lettre que M. de Bouillé fit dépêcher au gouverneur de Bretagne[43]. Au
mois d’avril 1557, l’escadre basque de Carvajal tenta de s’emparer
de Belle-Ile mais fut repoussée par les marins du Croisic. Le 4 mai
suivant, les Espagnols débarquèrent à la pointe de Chémoulin, dans
l’intention de ruiner Guérande et Le Croisic, pillèrent cinq ou six
villages et brûlèrent quelques maisons, avant de battre en retraite
devant le comité d’accueil mobilisé pour la circonstance par le sénéchal
de Guérande, à savoir 300 arquebusiers et 1 000 piques et, en
guise de canons, des arquebuses à croc montées sur charrettes[44]. En
décembre 1557, ce fut au tour des Anglais de faire leur apparition sur
les plages bretonnes : ils attaquèrent Suscinio et
Saint-Gildas-de-Rhuys tout en capturant le plus beau vaisseau de guerre
du Croisic, le Grand-Jésus, et son convoi[45]. De plus grande ampleur fut l’agression dirigée contre Brest le 29 juillet 1558. Une flotte composée de vaisseaux anglais et hollandais débarqua quelque 7 500 hommes qui pillèrent Le Conquet, n’y laissant debout que huit maisons sur 450 et incendiant 37 navires dans le port. A l’abbaye de Saint-Mathieu, dortoir, sacristie, chaires du chœur, ornements et livres furent détruits, deux buffets d’orgue emportés. D’autres localités furent également touchées[46]. Cependant, Guillaume du Chastel, capitaine de l’arrière-ban du Léon, sauva Brest par une défense vigoureuse. Les ennemis réussirent cependant à brûler le port du Blavet[47]. En apprenant cette agression, Henri II écrivit à Jérôme de Carné, gouverneur de Brest : « je compte que mes bons, loyaulx et affectionnez subjects du païs de Bretaigne feront leur debvoir non seulement pour le bien de mon service, mais pour le salut universel de la patrye[48] ». Le roi fut très satisfait et fit adresser des félicitations au duc d’Étampes. La réforme
de la justice en Bretagne
Ainsi,
par des lettres du 16 juillet 1547, le roi institua une troisième chambre pour le
parlement de Bretagne, qui devait recevoir toutes les affaires
ressortissant par appel au Parlement de Paris. Suivant le même acte, il
réduisit de 39 à 26 le nombre des conseillers du parlement breton,
augmenta les gages des maîtres des requêtes et des conseillers non
originaires du pays de 7 livres par jour de vacation, tandis que les émoluments
des conseillers originaires furent augmentés de 4 livres par jour de
vacation[52]. L’uniformité des traitements ne fut établie qu’en
juillet 1551, par l’élévation des gages des conseillers bretons au même
taux que ceux des conseillers français[53]. Quant au conseil et chancellerie de Bretagne, il devint
en janvier 1549 une sorte de tribunal d’appel permanent à côté du
parlement, moins coûteux que ce dernier dans la mesure où il n’était
composé que d’un petit nombre de magistrats, à savoir douze maîtres
des requêtes et les sénéchaux de Rennes et de Nantes[54]. En
novembre de la même année, les présidiaux bretons reçurent la compétence
de juger les matières jusque là confiées au conseil et chancellerie,
supprimé à la requête des états de Bretagne[58]. Enfin,
en mars 1554, Henri II créa un parlement ordinaire à la place des
Grands Jours[59].
La nouvelle cour était composée d’une grand’chambre et d’une
chambre des enquêtes, et tenue par quatre présidents, 32 conseillers,
deux avocats du roi, un procureur général, un greffier pour le civil,
un autre pour le criminel, six huissiers, un receveur et payeur des
gages des officiers, un receveur des amendes, un garde et concierge pour
administrer les menues nécessités[60].
Les présidents et conseillers des deux chambres pouvaient juger en
dernier ressort les procès survenant en Bretagne. Tous les présidents,
hormis Julien de Bourgneuf[61],
la moitié des conseillers et un des deux avocats devaient être non
originaires de Bretagne. En outre, une chancellerie fut mise en
place auprès du parlement[62]. Celui-ci
s’installa à Nantes en 1557, après avoir partagé ses sessions entre
Nantes et Rennes[63].
En 1561, il fut définitivement transféré à Rennes[64]. L’intervention
royale dans la désignation des évêques et des abbés bretons et le
positionnement de Henri II face au protestantisme en Bretagne
Par
conséquent, c’était le pape qui nommait les évêques et les abbés
de Bretagne. Le 14 juin 1549, les droits du Saint-Père sur les bénéfices
ecclésiastiques de cette province furent confirmés par Henri II[65].
Il en alla de même le 29 juillet 1550[66].
Or de ces deux confirmations le parlement de Bretagne restreignit
l’application, si bien qu’une nouvelle déclaration royale, du 18
avril 1553, en exigea l’observation[67].
Si le conseil et chancellerie de Bretagne enregistra les lettres de 1553
sans qu’il fût nécessaire de le lui rappeler[68],
en revanche le parlement de Bretagne y fut contraint par le roi, auquel
cette cour avait adressé auparavant des remontrances[69]. De
fait, des lettres pontificales – des indults – accordèrent
à Henri II une extension du concordat de Bologne et permirent à
celui-ci d’intervenir dans la nomination des évêques et des abbés
bretons[70]. Il
en découla que certains grands personnages peu scrupuleux firent
pression sur le roi pour que celui-ci intervînt dans la désignation de
prélats étrangers à la Bretagne, alors que le souverain ne devait
nommer dans cette province que des évêques bretons, selon les clauses
d’un des édits consacrant l’union de 1532[71].
C’est ainsi que Catherine de Médicis fut sollicitée par des membres
de sa famille pour faire nommer par son époux des prélats italiens en
Bretagne. Mais l’exemple suivant tend à démontrer que le pouvoir de
persuasion de Catherine demeura limité. Le 6 février 1548, la reine
adressa une lettre missive à son parent le duc de Florence Cosme 1er
le Grand, dans laquelle elle répondait par la négative à la demande
qu’il lui avait formulée : « J’ay […] entendu par
votre ambassadeur la créance suyvant laquelle j’ay supplyé le Roy
[…] faire pourveore de l’evesché de Vannes Messr Laurens Puccy.
Mais il en avait [dé]jà pourveu le fils du gouverneur de mon fils… ».
Depuis un demi-siècle, le siège épiscopal de Vannes était en effet
attribué à des italiens. Dès 1514, trois membres de la famille
florentine Pucci, proche des Médicis, s’y succédèrent ; il
semblait donc tout naturel qu’un quatrième Pucci s’y installât.
Pourtant la décision de Henri II fut tout autre : Charles de
Marillac, diplomate et grand maître de la maison du dauphin François,
en fut pourvu ; on attendit cependant deux ans avant de le nommer[72]. Par ailleurs, il est tentant de
s’interroger sur l’évolution du protestantisme en Bretagne à la
veille des guerres de religion, sous le règne d’un souverain qui,
lors de son sacre en juillet 1547, prêta avec conviction le serment de
défendre la religion traditionnelle, et qui le respecta en réglementant
la poursuite des réformés. Par son édit daté de Paris le 19 novembre 1549[73],
Henri II ne laissa aux juges séculiers que le droit d’informer contre
les hérétiques, de procéder à leur arrestation et d’exécuter les
sentences des juges ecclésiastiques, qui reçurent le pouvoir d’arrêter
n’importe où les coupables d’hérésie et celui de terminer les
procès touchant la religion nouvelle. Même si l’édit de Châteaubriant
du 27 juin 1551 rétablit le droit aux juges laïcs de réprimer l’hérésie,
il ne marqua pas la fin de la répression, imposant aux imprimeurs et
aux libraires diverses obligations touchant l’impression et la vente
des livres, et ordonnant l’ouverture d’informations sur les opinions
religieuses de personnages tels que les magistrats et les maîtres d’écoles[74]. Le roi fit également arrêter des personnes de son
entourage ayant versé avec ostentation dans le protestantisme. Tel fut
le cas de François d’Andelot, emprisonné au château de Melun pour
avoir contribué aux premières prédications publiques du calvinisme en
Bretagne. Lorsque ce frère de l’amiral de Coligny visita en avril
1558 les terres bretonnes qu’il possédait à la suite de son mariage
avec Claude de Rieux, il était accompagné de deux pasteurs, Gaston
Loiseleur et Gaspard Carmel, qui prêchèrent au château de La
Bretesche à Missillac, au Croisic, au bourg de Batz, au château de
Careil près de Guérande ou encore à La Roche-Bernard[75]. Si
le voyage d’Andelot précipita des conversions et l’organisation de
communautés autour de pasteurs à Rennes, à Nantes, à Vitré, à Châteaubriant,
à La Roche-Bernard, à Ploërmel et à Pontivy, en revanche la Réforme
était présente en Bretagne un quart de siècle au moins avant cet épisode.
Les sources que nous ont laissées les visites pastorales en pays
nantais en 1554 témoignent que certains paroissiens refusaient déjà
de communier, et ce même à Pâques, que d’autres déclaraient sans
fard leur tiédeur à l’égard des pratiques religieuses catholiques,
comme ce maréchal-ferrant affirmant qu’il n’y avait « pas
plus d’indulgence en l’Église qu’en son enclume »[76]. En guise d’autre exemple, les registres
secrets du parlement de Bretagne conservent la teneur du procès de
Charles Ferré, seigneur de La Garaye, qui fut accusé en 1555, avec ses
frère et beau-frère, Jean de Cancouët, de professer l’hérésie
« et d’avoir brûlé les ymaiges de sa chapelle ».
Ses biens furent confisqués et il dut s’expatrier à Genève[77].
Et en 1557, l’avocat général Jean de Muzillac dénonça au parlement
des destructions d’images et « des paroles mal sonnantes proférées
par deux enfants contre le Saint Sacrement de l’autel »[78]. Toute
précoce qu’elle fût en cette province, la Réforme y demeura discrète
et disséminée. Il
y eut bien quelques réunions clandestines à Nantes avant 1558 mais
aucune manifestation patente du protestantisme en Bretagne. De
plus, la Réforme y fut avant tout une religion de classes aisées, sans
véritable assise populaire.
En lien avec cet état de fait, il convient de citer le rôle joué par
la duchesse de Ferrare, Renée, fille d’Anne de Bretagne, dans la
propagation du protestantisme en ce pays : elle accueillit en
Italie des étudiants bretons fortunés et les cinq conseillers
calvinistes entrés au parlement de Bretagne entre 1554 et 1560 passèrent
tous par Ferrare et deux d’entre eux y obtinrent leur doctorat[79]. En
définitive, après 1547, aucun enfant de France ne porta le titre de
duc de Bretagne jusqu’à la fin du règne de Louis XIV, où les deux
fils aînés du duc de Bourgogne portèrent le nom de cette province. Quant
aux décisions de Henri II à l’égard de la Bretagne, certaines
furent durables, comme la création d’un parlement ordinaire. Mais il
y eut également des solutions de continuité : la politique de ce
roi visant à réorganiser la marine, jugée trop dispendieuse, ne fut
pas poursuivie sous les règnes suivants. Quoi qu’il en fût, l’époque du règne de ce petit-fils de la reine Anne fut celle de la réunion indissoluble de la Bretagne à la couronne. [1]
Voir le Catalogue des
actes de Henri II, années 1547 à 1552, t. I à VI, Paris,
1979-2001. Les actes des années 1553 à 1559 ne sont pas encore
publiés mais la documentation les concernant est consultable aux
Archives nationales. [2]
Edit daté de Nantes en août 1532 (Catalogue des actes de François
1er, t. II, n° 4824). [3]
Lettres datées d’Amiens le 9 février 1540 (Catalogue des
actes de François 1er, t. IV, n° 11363). [4]
Le sceau apposé sur ces actes était de cire rouge aux armes de
France, de Bretagne et de Dauphiné. Mme Reydellet en a retrouvé deux empreintes
sur des lettres de 1537 et de 1542 (B.n.F., ms. fr. 20510). Voir Ch.
Reydellet, « Les pouvoirs du dauphin Henri en Bretagne,
1536-1547 », dans Mémoires de la Société d’histoire et
d’archéologie de Bretagne, t. LXVIII, 1991, p. 235, en
particulier la note 6. [5]
Acte daté du 10 mai 1540 (Archives de la Loire-Atlantique, B 52,
fol. 200). [6]
Acte daté de Fontainebleau le 5 mars 1543 (Archives de la
Loire-Atlantique, B 52, fol. 246), précédé des provisions
par le roi de l’office de gouverneur de Bretagne en faveur du même
duc d’Étampes, datées de Fontainebleau le 25 février 1543 (Catalogue
des actes de François 1er, t. IV, n° 12889). [7]
Acte daté d’Amboise le 27 mars 1544 (Archives de la
Loire-Atlantique, B 52, fol. 273). [8]
Actes datés de Rouen le 11 septembre 1540 (Archives de la
Loire-atlantique, B 52, fol. 206) et de Fontainebleau le 12 décembre
suivant (ibid., fol. 209v° et 212). Voir Ch. Reydellet,
art. cit., p. 237. [9]
Acte daté d’Angoulême le 6 décembre 1542 (Archives de la
Loire-Atlantique, B 52, fol. 242). [10]
Acte daté du camp de Marolles en Hainaut le 2 juillet 1543
(Archives de la Loire-Atlantique, B 52, fol. 256). [11]
Acte daté de décembre 1543 (Archives de la Loire-Atlantique, B 52,
fol. 268). [12]
Ch. Reydellet, art.
cit.,
p. 237-240. [13]
I. Cloulas, Henri II,
Paris, 1985, p. 147. [14]
Contrat daté de Tours le 3
janvier 1480, édité par Dom H. Morice, Mémoires pour servir de
preuves à l’histoire ecclésiastique et civile de Bretagne,
Paris, 1746, t. III, col. 343-350. [15]
Lettres datées de Crémieu,
le 23 mars 1536 (Catalogue des actes de François 1er,
t. III, n° 8375). [16]
Les lettres de commission, du 16 avril 1537, ne sont pas signalées
au catalogue des actes de François 1er. En revanche, le
pouvoir, daté de Fontainebleau le 24 juin suivant, est référencé
au n° 9134 du t. III du catalogue. Pour l’étude de la mission de
Bullioud, voir Ch. Reydellet, « Un voyage en Bretagne d’Antoine
Bullioud, général des finances du duché pour François 1er
(mai-octobre 1537) », dans Charpiana…, 1991, p.
311-317. [17]
Mandements datés de Rouen le
8 février 1532 (Catalogue de François 1er, t.
II, n° 4405) et de Nantes le 23 août 1532 (ibid., n°
4765). [18]
Lettres datées de
Saint-Just-sur-Lyon le 28 mars 1525 (Catalogue des actes de François
1er, t. I, n° 2131). [19]
Lettres datées d’Amboise
le 17 août 1526 (Catalogue des actes de François 1er,
t. I, n° 2430). [20]
Lettres datées de Fontainebleau le 23 octobre 1528 (Catalogue
des actes de François 1er, t. I, n° 3215). [21]
Acte daté de Nanteuil[-le-Haudouin],
le 28 mai 1543 (Catalogue des actes de François 1er,
t. IV, n° 13102). [22]
Dom H. Morice, op. cit., col. 1133-1145. [23]
Ch. de La Roncière, Histoire
de la marine française, t. III, Paris, 1906, p. 453 ; id.,
« Henri II précurseur de Colbert », dans Bibliothèque
de l’Ecole des chartes, t. 66, 1905, p. 633. [24]
Il avait été nommé
conducteur général des ouvrages et fortifications de Bretagne le 3
février 1545, suivant I. Cloulas, op. cit., p. 363. [25]
Instruction de M. d’Ivry,
dit de Lorme, publiée par Berty, Les grands architectes français
de la Renaissance, Paris, 1860, p. 51, cité par Ch. de La Roncière,
Histoire de la marine française, t. III, Paris, 1906, p.454 ;
id., « Henri II précurseur de Colbert », dans Bibliothèque
de l’Ecole des chartes, t. 66 (1905), p. 634. [26]
Ch. de La Roncière, Histoire
de la marine française, t. III, Paris, 1906, p. 455 ; id.
« Henri II précurseur de Colbert », dans Bibliothèque
de l’Ecole des chartes, t. 66 (1905), p. 634. [27]
R.
Doucet, Les institutions de la France au xvie
siècle, Paris, 1948, t. II, p. 659. [28]
Provisions datées de
Hautes-Bruyères le 1er avril 1547 (Catalogue des
actes de Henri II, t. I, n° 2). De plus, par une ordonnance
sans adresse ni sceau datée des mêmes lieu et jour, Clausse se vit
notamment attribuer l’expédition des affaires touchant la
Bretagne (ibid., n° 4). [29]
Provisions datées de
Saint-Germain-en-Laye le 1er juin 1547 (Catalogue des
actes de Henri II, t. I, n° 380). [30]
Lettres datées du 10 juin
1552 (Catalogue des actes de Henri II, t. VI, n° 11149). [31]
Lettres
datées de Châlons le 11 novembre 1552 (Catalogue des actes de
Henri II, t. VI, n° 12039). [32]
Sur ce personnage, voir
la thèse d’École des chartes soutenue en 2002 par François
Nawrocki, intitulée L’Amiral Claude d’Annebault (1495-1552).
Faveur du roi et gouvernement du royaume au milieu du xvie
siècle, et résumée dans Positions des thèses… de 2002,
p. 207-215. [33]
C’est du moins ce
qu’affirme M. Alain Croix, dans L’âge d’or de la Bretagne
(1532-1675), Rennes, 1993, p. 24. Il convient cependant d’être
prudent avant de tenir cette affirmation pour fiable dans la mesure
où l’auteur ne cite pas ses sources et où aucun acte confirmant
l’union des charges d’amiral et de gouverneur de Bretagne
n’est signalé dans le catalogue des actes de Henri II. [34]
B. Barbiche, Les
institutions de la monarchie française à l’époque moderne (xvie-xviiie
siècles), Paris, 1999, p. 149. [35]
D’après
Ch. de La Roncière, Histoire
de la marine française, t. III, Paris, 1906, p. 488 ; I.
Cloulas, op. cit., p. 405 et 456. [36]
Edit de Fontainebleau en décembre
1553 (Archives nationales, Marine A1 1, pièce n° 232, référence
citée par H. Legohérel, Les trésoriers généraux de la marine
(1517-1788), Paris, 1965, p. 39, note 1). [37]
I. Cloulas, op. cit.,
p. 390. [38]
Catalogue des actes de
Henri II, t. II, n°
3267. [39]
Lettre de Henri II au roi de
Navarre, 25 octobre 1549 (Champollion-Figeac, Mélanges
historiques, dans la Collection de documents inédits, t. III,
p. 600, cité par Ch. de La Roncière, Histoire de la marine française,
t. III, Paris, 1906, p. 457, note 6 ; id. « Henri
II précurseur de Colbert », dans Bibliothèque de l’Ecole
des chartes, t. 66 (1905), p. 636, note 6. [40]
Henri II, sur le très
vraisemblable avis de ses conseillers François d’Aumale et
Charles de Lorraine, soutenait la sœur de ces derniers, Marie de
Lorraine, reine d’Écosse, qui refusait notamment de remettre sa
fille Marie Stuart aux Anglais, lesquels voulaient la marier à
Edouard VI, pour unir l’Angleterre à l’Écosse. Or, Marie de
Lorraine fit conduire sa fille en France qui, après avoir débarqué
à Roscoff le 13 août 1548, fut escortée par le vicomte de Rohan
jusqu’à Nantes. Puis le duc d’Étampes embarqua l’enfant sur
une nef royale qui remonta la Loire en septembre. A la mi-octobre,
la jeune reine avait gagné Carrière-Saint-Denis, près de
Saint-Germain-en-Laye, où se trouvaient les enfants royaux. Elle
fut élevée avec le dauphin François, son jeune fiancé (voir I.
Cloulas, op. cit., p. 185-186). [41]
Lettre d’André de Sourdeval, gouverneur de Vannes, adressée le
21 février [1549] au duc d’Étampes,
publiée par Dom H.
Morice, op. cit., col. 1062, et citée par Ch. de La Roncière, Histoire de la marine française, t. III,
Paris, 1906, p. 443. [42]
L.
De Baecker, « Étude biographique sur Gérard Van Meckeren,
vice-amiral de Flandre », dans Annales de la Société
d’émulation pour l’histoire et les antiquités de la Flandre,
Bruges, t. VI, 2e série, p. 347, cité par Ch.
de La Roncière, Histoire de la marine française, t. III,
Paris, 1906, p. 481, note 1. [43]
Dom
H. Morice, op. cit., col. 1145-1146. [44]
Lettre
du sénéchal de Guérande adressée le 5 mai 1557 au duc d’Etampes,
publiée par Dom H.
Morice, op. cit., col. 1194,
et citée par B. Pocquet, Histoire de Bretagne. La Bretagne
province, t. V (1515-1715), Rennes, 1913, p. 48, note 1 et par
I. Cloulas, op. cit., p. 476. [45]
I. Cloulas,
op. cit., Paris, 1985, p. 476. [46]
Dom
H. Morice, op. cit., col. 1226. [47]
Ch. de La Roncière, Histoire de la marine française, t.
III, Paris, 1906, p. 566-567. [48]
Lettre de Henri II adressée
le 10 août 1558 à Jérôme de Carné, gouverneur de Brest, citée
par B.
Pocquet, op. cit., p. 49, note 2. [49]
Voir Dom H. Morice, op. cit., col. 1103-1104. [50]
Guy de Laval, baron de Vitré,
Jean de Laval, baron de Chateaubriant, et Jean de Brosse, duc d’Étampes. [51]
Voir Dom H. Morice, op. cit., col. 1104. [52]
Lettres datées de Chantilly
le 16 juillet 1547 (Catalogue des actes de Henri II, t. I, n°
670). Voir J. de La Martinière, « Le parlement sous les rois
de France (1491-1554) », dans Annales de Bretagne, t.
37 (1925-1926), p. 114-115. [53]
Lettres datées de Blois le
28 juillet 1551 (Catalogue des actes de Henri II, t. V, n°
9050). Voir J. de La Martinière, art. cit., p. 119-120. [54]
Edit daté de
Saint-Germain-en-Laye en janvier 1549 (Catalogue des actes de
Henri II, t. III, n° 4322). Voir J. de La Martinière, art.
cit., p. 116-117. [55]
Edit daté de Fontainebleau
en janvier 1552 (Catalogue des actes de Henri II, t. VI, n°
10311). [56]
Edit daté de Reims en mars
1552 (Catalogue des actes de Henri II, t. VI, n° 10801). [57]
Edit daté de Villers-Cotterêts
en août 1552 (Catalogue des actes de Henri II, t. VI, n°
11752). [58]
Edit daté de Reims en
novembre 1552 (Catalogue des actes de Henri II, t. VI, n°
12130). Voir J. de La Martinière, art. cit., p. 123-125. [59]
Edit daté de Fontainebleau en mars 1554, enregistré au Parlement
de Paris le 4 mai suivant (Archives nationales, X1A 8619,
fol. 53v°-59v°), au parlement de Bretagne (Archives
d’Ille-et-Vilaine, 1 Ba 1, fol. 142-148v°) et à la
chambre des comptes de Bretagne le 26 mai suivant. Voir Dom H. Morice, op.
cit., col. 1103-1111. La
publication d’un tel édit a sans doute été motivée par André
Guillart, étroitement associé aux décisions politiques de Henri
II en tant que membre du Conseil privé du roi, et fort de son expérience
de conseiller au parlement de Bretagne et de commissaire chargé
d’enquêter sur l’administration de la justice en ce pays (Catalogue
des actes de François 1er, t. VII, n° 25655 ;
voir J. de La Martinière, art. cit., p. 110). [60]
Voir Dom H. Morice, op. cit., col. 1104-1105. [61]
Voir Dom H. Morice, op. cit., col. 1108. [62]
Sur cette institution, voir L. de Courville, La chancellerie près
le parlement de Bretagne et ses officiers, s.l., s.d., 218 p.
(extrait de Bulletin et Mémoires de la Société archéologique
d’Ille-et-Vilaine, t. C-CI, 1997-1998). [63]
Edit daté de Compiègne en
juin 1557. Voir
Dom H. Morice, op. cit., col. 1197-1200. [64]
Lettres datée de
Fontainebleau le 4 mars 1561. Voir Dom H. Morice, op.
cit., col. 1270-1272. [65]
Ordonnance
datée de Paris le 14 juin 1549 (Catalogue des actes Henri II,
t. III, n° 4888). [66]
Déclaration datée de
Saint-Germain-en-Laye le 29 juillet 1550 (Catalogue des actes de
Henri II, t. IV, n° 6867). [67]
Déclaration datée de
Saint-Germain-en-Laye le 18 avril 1553, éditée par Dom H. Morice, op. cit.,
col. 1089-1091. [68]
Voir
Dom H. Morice, op. cit., col. 1099. Si
les renseignements fournis par la présente source s’avèrent
exacts, alors ils sont la preuve que le conseil et chancellerie de
Bretagne, quoique supprimé en novembre 1552, fonctionnait encore en
avril 1553. [69]
Déclaration datée de
Villers-Cotterêts le 29 octobre 1553, éditée par Dom
H. Morice, op. cit.,
col. 1098-1100. [70]
A. Croix, op. cit., p.
38. [71]
Id., ibid. [72]
Tajan,
Lettres et manuscrits et autographes. Collection Pierre Pruvost,
deuxième partie, jeudi 13 décembre 2001, 14h15, hôtel Drouot,
salle 8, 9 rue Drouot, 75009 Paris, p. 13, n° 31. [73]
Catalogue des actes de
Henri II, t. III,
n° 5649. [74]
Catalogue des actes de
Henri II, t. V, n°
8842. [75]
B.
Pocquet, op. cit., p. 51-53. [76]
A. Croix, op. cit., p.
392. [77]
Archives d’Ille-et-Vilaine,
B 89 et Dom H. Morice,
op. cit., col. 1146, cités par B. Pocquet, op. cit., p. 52 et la
note 2. [78]
Archives d’Ille-et-Vilaine,
B 92, cité par B. Pocquet, op. cit., p. 52 et la note
3. [79]
A. Croix, op. cit., p.
396-397.
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