Hier, samedi c’était tout blanc, aujourd’hui, la neige a fondu ! Dommage, mais si elle n’avait pas fondu, aurions-nous pu partir ? Rien n’est moins sûr ! 8H25 le car ne devrait pas tarder, le voilà !

Tranquillement et raisonnablement notre chauffeur nous emmène direction Le Faouët, le paysage est de plus en plus blanc et pourtant nous serions au pied des Montagnes Noires !

Villeneuve-Barrégan.(Le Faouët)

C’est un village très ancien avec de belles maisons rénovées, les grands-parents de Georgette ont été locataires d’une de ces fermes. Nous descendons par un sentier enneigé jusqu’aux ruines de Barrégan, ce fut un ensemble fortifié dont le plan est reconnaissable avec son fossé profond de 6m. Le château de Barrégan date du XIII^ème siècle, il fut la propriété des seigneurs du Faouët en 1390. Il est remplacé par un manoir dès 1426, devint propriété des Boutteville en 1542 puis des du Fresnay en 1682.

On sait que cette région s’appelle le Pays du Roi Morvan, roi qui fut défait, tué et décapité par les armées de Louis le Pieux, fils de Charlemagne, en 818, au cours d’une bataille qui eut lieu dans les environs, peut-être à Minez-Morvan ?

Est-ce le souvenir de cette bataille qui provoqua ce qui devait suivre ? Soudain des cris…un bruit de course…c’est bien une bataille qui commence, mais de…. boules de neige ! ! !  Personne ne sera décapité.

Nous remontons le sentier, des cris…Encore ? Mais là ce sont des vététistes en pleine action ne les faisons pas tomber !

En repartant sur la droite nous apercevrons la Chapelle Saint Sébastien. Tout près dans un talus ont été trouvées 200 haches de bronze (à douilles).

Langonnet

Mme Cadic nous attend, nous continuons notre circuit en passant près de l’abbaye que nous ne visiterons pas aujourd’hui. Elle fut construite par les Cisterciens dans une zone marécageuse assainie par leurs soins. Pas loin se trouve un hôtel fermé depuis plusieurs années, l’hôtel Tournebride qui rappelle que de 1807 à 1850 l’Abbaye abrita un Haras.

Nous voici au manoir de Kermain dont nous ne pourrons voir que l’extérieur, racheté par un M.Rozolenn il est en rénovation, nous ne verrons donc pas la très belle charpente. Il reste aussi une chapelle en ruines, un four à pain, un puits et une pierre de sacrifice, le manoir fut siège de Haute Justice. Un jardin médiéval est en projet.

Tout près se trouve un tumulus et un peu plus loin une motte féodale bien visible dont les douves étaient en eau !

Nous passons près de l’étang du Bel Air et arrivons à Priziac à l’hôtel du Cheval Blanc où le déjeuner nous attend. Voici le menu :

Kir royal - Salade du terroir - Daube de biche, frites - Fromage - Dessert, café.

La Trinité-Langonnet.

Après le déjeuner notre visite se poursuit par la Trinité-Langonnet. Quelques centaines de mètres et nous sommes à la très belle fontaine du XVII^ème. Puis nous visitons l’église dédiée à Saint Bezuer, elle fut construite par Vincent de Kergoët, abbé de l’abbaye cistercienne, puis par son successeur Yves de Bouteville. L’époque de sa construction est connue par une inscription gothique qui reproduit une bulle du Pape Alexandre VI, datée du 25 septembre 1500, concédant des indulgences aux donateurs. Le chœur porte la date de 1549, il comporte un bel ensemble de statues dont Sainte Apolline qui tient sa tenaille, Notre-Dame et une Trinité.

Vous souvenez-vous du temps qu’il faisait le 9 février, jour de Sainte Apolline ? Non ? Dommage car voici ce que dit le dicton :

«Jour de Sainte Apolline renfrogné, c’est trois beaux mois d’été qu’elle nous a gardés »

Egalement dans le chœur, des enfeux, un très beau sacraire aux portes finement ciselées, ainsi qu’une belle porte qui donne sur la sacristie.

La charpente porte la date de 1568, les sablières sont sculptées de personnages, d’animaux, par exemple un chien qui poursuit un renard lequel poursuit une volaille. Les vitraux posés à la fin du XVI^ème étaient de P. Androuet, très endommagés ils n’ont pas été restaurés, mais remplacés par d’autres en 1893.

Poursuivant notre visite nous arrivons à l’église de Langonnet, en grande partie romane(XI-XII^ème) 

Main tenant une croix végétale

Le vitrail du chevet est de Pierre Toulhoat de Quimper. Il représente la Crucifixion et des scènes de la Passion, il date de 1984. En 1995, les autres fenêtres reçurent des vitraux résolument modernes signés Gérard Lardeur. Le verrier parisien s’est inspiré de la trame des tissus de chanvre et de lin.

L’enclos paroissial a subi des modifications : circulation automobile oblige, la porte monumentale a été déplacée, le cimetière transformé en square !

Sous le beau soleil de la journée, la neige a totalement fondu, nous rentrons sur Lorient.

A bientôt.