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Plusieurs thèmes ont été abordés afin de mieux cerner ces premiers peuplements : influences de la géologie et de la paléogéographie, importance de la frange littorale, problèmes de définition des contextes chronostratigraphiques, comportements de subsistance et de gestion des territoires, signification culturelle et évolution des groupes techno-typologiques et modalités des premiers peuplements de la façade atlantique.
La nature géologique du Massif armoricain a demandé à nos Préhistoriques une adaptation à un panel très large de matériaux autres que le silex. Celui-ci n’étant en effet présent que sous forme de galets dans les cordons littoraux. La géologie locale a donc énormément influencé les comportements en matière de subsistance et incluait une très bonne connaissance de l’environnement pétrographique. Les comportements de subsistance ont également varié en fonction des variations climatiques et leur corollaire dans l’ouest qui est celui de la variation des niveaux marins et de superficie des territoires exploitables. Les conséquences furent importantes au niveau des habitats potentiels (abri en pied de falaise, grottes marines) et des territoires en terme cynégétique. En effet, en période relativement froide de vastes étendues herbeuses se dégageaient sur la frange littorale, ces zones étaient très propices au développement de grands herbivores.
Les données chronostratigraphiques sont assez inégales entre les domaines breton et normand et entre le domaine continental et littoral, le mieux connu. Toutes les recherches portent donc actuellement sur la définition d’une trame chronostratigraphique fiable. Les sites du Paléolithique inférieur (environ 450 ka) les mieux conservés pour l’étude de ces premiers peuplements sont ceux de Menez-Dregan à Plouhinec (29), de Saint-Colomban à Carnac (56) et de l’île de Groix (56). Ce dernier site nous permet de plus d’aborder la variation des niveaux marins, en effet ce territoire était tantôt rattaché par un tombolo à Plouhinec, et tantôt une île. L’étude de ce site inclut donc de prendre en compte des données géologiques et paléogéographiques qui nous permettront à terme de reconstituer un paysage très différent de l’actuel. De nombreuses comparaisons ont été faites entre ces sites et d’autres gisements actuellement recensés en Europe. Si les sites de l’ouest montrent certains particularismes, liés notamment aux ressources en matières premières et à la position littorale de la majorité des occupations, ils font partie intégrante des nombreux débats sur l’origine et les modalités des premiers peuplements européens.
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