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RIVIERE D’ETEL
DECOUVERTE FORTUITE D’UN SITE ARCHEOLOGIQUE
Georges Mousset SAHPL
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Documents : Planche I, Planche II, Planche III |
Implanté en bordure immédiate de la rivière d’Etel en Plouhinec, le site fut découvert fortuitement au printemps 2006 dans une parcelle de terre fraîchement emblavée et parsemée de nombreux cailloux de tailles diverses en surface. L’inventeur de cette découverte adhérent de la SAHPL fut à juste titre intrigué par cette parcelle, son intuition et sa curiosité ont été récompensées. La parcelle sous culture présentait de nombreuses pierres en surface suite à un charruage profond dont une meule dormante très « creusée » à demi enfouie dans la terre arable et mélangée à d’autres cailloux de dimensions conséquentes. L’association s’est chargée de sauver ce mobilier, en effet, le granit constituant cette meule présente de nombreuses fissures anciennes bien prononcées, un second charruage l’aurait très certainement brisé. Ce sauvetage a été l’occasion d’une prospection de surface de la parcelle qui a recélé un mobilier riche et varié :
L’ensemble de ce mobilier est caractéristique d’une occupation étalée dans le temps, de l’époque néolithique (céramique noire, meule dormante), à l’époque gallo romaine (céramique grise, pâte fine, meule dormante circulaire ou moulin à bras selon toute vraisemblance). Par ailleurs la découverte inédite d’une armature de flèche en silex indiquerait une occupation du site à une période très ancienne, sachant par ailleurs que ce type d’outil fut utilisé tardivement. On peut raisonnablement admettre que ce site fut occupé au cours des périodes du Néolithique, Âge du Bronze et Âge du Fer, soit de – 6000 à – 52. Aujourd’hui implanté à proximité de la rivière d’Etel du fait de la remontée générale des océans, au Néolithique il se trouvait sans doute largement à l’intérieur des terres.
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Planche I : Documents photographiques |
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1 - Décor ondé sur poterie noire (1er au IIIème siècle)
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2 - Armature de pointe de flèche en silex |
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3 - Echantillon de poteries grises fines recueillies sur place, Gallo-Romain |
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4 - Meule dormante (Pl II, 2) sur le site, la surface claire délavée se trouvait hors sol, la partie terreuse encastrée dans le sol labouré, la céramique trouvée sur place donne l’échelle |
5 - Meule dormante (Pl II, 1)(dite aussi meule gisante) sans la partie supérieure tournante (ou meule allante). Cette pierre reposait à même le sol à 20 m environ de la meule 1. Sommes-nous en présence de la partie dormante d’un moulin à bras ?. |
Hypothèse de reconstitution du moulin à bras à partir de la meule dormante circulaire trouvée sur le site
Exemple : moulin à bras entier découvert à Spézet-29Source : « Les moulins de Bretagne » Gilles Pouliquen. Coop Breizh.
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