PLOUAY
dimanche 27 novembre
Village de la forêt de Pont-Calleck | Château de Manéhouarne |
Château de Kerdréo | Eglise de Calan |
Château de Pont-Calleck |
9h :
Il fait froid mais le soleil ne va pas tarder. Direction Plouay
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Sur la place de l’église nous rencontrons Daniel Tanguy qui sera notre guide toute la matinée dans la forêt de Pont-Calleck ; des sites ont été découverts qui sembleraient avoir été utilisés du début du 1er siècle jusqu’au XIXème, ce serait un habitat précaire, non connu, un territoire pionnier où l’on défrichait des terres ; l’ONF a pour la 1ère fois, en 2004, mis en place une mission archéologique pour préserver le site. Il a été découvert en 1970 quand furent commencés les enrésinements, le technicien voyant des cailloux, des formes, a ainsi permis de découvrir deux villages, puis d’autres, en tout, six villages dans la forêt. En 76, 78 J.P.Bardel fouille le site, depuis ces fouilles sont arrêtées, trois bâtiments sont en voie de consolidation (on reconstruit avec le matériau de la fouille). Le premier bâtiment est un rectangle de 11m de long avec un pignon en abside, et les restes d’un foyer, au centre, devant l’entrée pour un meilleur tirage. On peut aussi voir un muret d’angle destiné à caler une grosse jarre. La deuxième maison fouillée en 1977 n’a pas encore été restaurée, ni le four écroulé que l’on peut voir tout prés.
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Retour au centre de Plouay où M. Tanguy nous quitte, puis nous partons en direction du château de Kerdréo, où notre guide sera l’hôte des lieux : le comte François de Bronac de Bougainville qui avec passion et savoir va nous raconter l’histoire du château et de ses habitants.
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Au début il y avait 2 familles les Cadiou, qui possédaient Kerdréo et les Pluvié qui demeuraient près du Bas-Pont-Scorff, par accord conclu le 2 septembre 1456, ils décident de l’échange de leurs propriétés respectives. Cela dura plus d’un siècle, pendant cette période, les Pluvié agrandirent leur domaine en achetant notamment le manoir de Manéhouarn (que nous verrons dans l’après-midi)
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A la 4ème génération Jean de Pluvié eut 3 filles et 1 fils : Jacques, qui mourut prématurément. L’aînée Catherine revendiqua l’entière propriété de Kerdréo et finit par obtenir satisfaction le 9 janvier 1574, toutefois elle dut verser une forte somme que lui apporta son mari Louis du Botdéru, épousé le 14 12 1563. C’est ainsi que s’installa à Kerdréo pendant 2 siècles et ½ la famille du Botdéru. Conformément à la mission générale de la noblesse, celle-ci eut une double vocation : militaire et politique. Certains descendants participèrent aux travaux des Etats de Bretagne, d’autres nous conduisent à évoquer la guerre d’Indépendance des Etats-Unis, notamment la défaite sur mer de l’armée navale anglaise de l’Amiral Graves, défaite infligée le 9 09 1781 par l’escadre commandée par Louis Antoine de Bougainville. Le célèbre navigateur et explorateur venait d’épouser le 27 01 1791 une fille de Guillemette du Botdéru : Marie-Joséphine de Montendre avec laquelle il s’était fiancé dans la chapelle du château aujourd’hui disparue et sur l’emplacement de laquelle est construite l’Orangerie. |
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D’autres descendants : -Thomase
de Ploëuc épouse de J-B René du Botdéru, aida la chouannerie. En
janvier 1795, les chouans trouvèrent refuge autour de Kerdréo, leur
chef : Louis Calan dissimulé au-dessus d’un ciel de lit, fut découvert
par les bleus et fusillé près de Landévant. -Victor du Botdéru réfugié en Pologne, pendant la Révolution, il ne voulut pas combattre contre la France mais participa à de nombreuses chasses à courre car il était grand veneur(un monument en témoigne en forêt de Conveau) on dit qu’il tua 280 sangliers en une année. Il eut une carrière politique : maire de Plouay, conseiller général, député de Pontivy, en 1825, il fut nommé Pair de France et décéda en 1834. |
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Pendant la dernière guerre, le château fut occupé par les Allemands, s’y installa le QG des ingénieurs du mur de l’Atlantique ; des baraques, une casemate de mitrailleuse ont dénaturé le parc. Pour se rapprocher de Lorient, le QG s’installa à Henniront et le lieu devint un hôpital de campagne près d’un dépôt de poudre. Goering est peut-être venu à Kerdréo ! les communs restaurés forment un très bel ensemble, bientôt le manoir le sera aussi. | ||||
Il est l’heure de se diriger vers Kerchopine : chez Nat où le repas nous attend ! |
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L’après-midi :
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Château de Pont-Calleck où se trouve une communauté religieuse de sœurs dominicaines qui s’occupent d’orphelins et d’enfants en difficulté, mais aussi de l’autre côté de la route de l’éducation de jeunes filles. Le château fut cédé à la communauté par la famille de Cossé-Brissac. Les bâtiments sont d’époques différentes, la chapelle démontée et remontée sur place vient de Pluméliau, y est enterré l’abbé Bertho décédé en 1968. Emile Rocher, ancien élève de l’Institution est l’auteur de la statue Notre Dame de Joie. Dans le car, M. Baudry, qui a bien connu le Père nous raconte, entre autres, l’histoire de Mère Marie-Dominique, religieuse, sœur du Colonel Rémy, qui fut emprisonnée pendant un an. A la Libération un de ses frères Philippe Renaud se propose comme otage aux Allemands, il fut fusillé quelques jours avant la fin de la guerre. |
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Retour sur Plouay : Nous retrouvons M. Nignol notre guide dans la chapelle Notre Dame de Sion où il nous raconte l’histoire de la famille de Pluvié dont nous avons déjà entendu parler ce matin à Kerdréo. Jean-Toussaint fut écuyer du Roi à Versailles Fortuné jouait du violoncelle et beaucoup s’adonnaient à la chasse à courre. Le Comte Alain de Pluvié a d’ailleurs écrit «un siècle de vénerie » livre paru chez Floch éditeur. |
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C’est l’église de Calan qui sera notre dernière halte, entre lumière et obscurité nous pourrons voir ou deviner les 3 nefs romanes de l’église Ste Trinité.
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Retour à Lorient après une belle journée. A bientôt ! |