Château de Lannouan
Le château
de Lannouan, vu de la grille d'entrée du parc
Situé
sur une colline à quelques centaines de mètres à l’est du Val, le
site de Lannouan semble plus ancien que celui du Val. Lannouan pourrait
être traduit par lieu sacré de Evan. Etait-ce l’ermitage du saint
fondateur de Landévant ?
La présence d’un lieu-dit Bodmoustoir à proximité peut le faire
penser. Toutefois, signalons que les toponymes Moustoir sont souvent
donnés à des fermes ou métairies appartenant à un monastère.
Les
Garo que nous avons signalé à propos du Val sont présents dans
l’histoire de Lannouan aux XIVe et XVe siècles.
Un document de 1367 (non retrouvé) évoquerait un contrat d’échange
entre René du Garo et Nicolas de Lannouan et un autre de 1472
concernerait une transaction entre Jean du Garo et Hervé de Lannouan,
fils d’Hervé de Lannouan et d’Aliette du Garo. Hervé avait en 1464
un revenu de 100 livres, soit trois fois moins que le seigneur du Val.
Une Guillemette de Lannouan décède en 1519. Jean de Kermeno et Guyonne
de Keraudren héritent alors de la seigneurie. Le père de Jean, un
autre Jean de Kermeno, était l’époux de Louise du Garo. Les Kermeno
restent propriétaires de Lannouan aux XVIe-XVIIe
siècles.
En
janvier 1681, suite au décès de Bertrand de Kermeno, le greffier de la
cour d’Auray se rend à Lannouan où il trouve la veuve du sieur de
Loyon et Lannouan, Yvorée de Kerguiris. En 1691, Jean Cado, sieur du
Boterff, décède au château.
L’histoire
de Lannouan est surtout marquée par la présence de la famille de
Perrien, originaire de Plouagat-Chatelaudren dans le diocèse de Tréguier.
Du mariage de Louis de Perrien et de Nicole de Cosnoal est né, à
Mellionnec, le 25 août 1667, Jérôme de Perrien. Celui-ci épouse
Jeanne Eudo de Kerohel le 21 mars 1688 en l’église Notre Dame du
Paradis d’Hennebont. En 1702, le couple achète l’ancien château de
Lannouan et ses dépendances. Jérôme décède le 4 octobre 1705.
Georges Eudo de Kerohel et Joseph Eudo de Keronic assistent aux funérailles
à Landévant. D’après l’inventaire après décès, le bâtiment
est ainsi décrit : salon, cuisine, chambre haute, autre chambre,
autre chambre, chambre du défunt, écurie et greniers.
Les
Perrien qui suivent ne sont pas identifiés avec certitude : peut-être
Vincent Hyacinthe, puis Louis Bonaventure ou Bonaventure. Sans doute ce
Bonaventure, époux de Mauricette Le Maintré et père de Charles
Bonaventure, Comte de Perrien, qui épouse en 1763 Bonne Josèphe de
Kerboudel de la Courpéan, fille et unique héritière de René Joseph
de Kerboudel et Louise de Bégasson de la Lardais. Charles Bonaventure décède
à Hennebont le 2 juin 1793. Il était âgé de 60 ans et prisonnier au
monastère des Ursulines. Son fils, Joseph Charles, émigra à Cologne
pendant la Révolution.