Pluneret 28 01 2007 Sur les traces de la Comtesse de Ségur
Le rendez-vous est toujours Place Glotin à 8h30, il ne fait pas froid, il ne pleut pas, tout va bien. Le car arrive, les participants sont prêts à prendre place, heureux de se retrouver pour cette 1ère sortie de l’année.
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Au XVème, furent édifiés les frontons renaissance des fenêtres de la façade. Ce manoir fut vendu à la Révolution comme bien national et acheté par les ancêtres des propriétaires actuels qui en devinrent héritiers en 1974. vA l’arrière de la tour octogonale, on peut voir un petit escalier qui permettait l’accès à la chambre du maître, nous dit Louis Goulpeau, se référant au livre « le manoir en Bretagne » édité par le Patrimoine. Nous remercions les habitants du manoir et poursuivons notre route qui nous mènera à Plumergat que nous avons déjà visité sous un autre angle avec Mr Baudry. |
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Plumergat : c’est le bourg aux 3 églises, en réalité il y a une église et 2 chapelles, très proches les unes des autres. Les croissants de la boulangerie sur la place sont excellents et calment les petites faims, je le sais car on m’en a gentiment donné un gros morceau, que j’avais déjà mangé des yeux ! Nous visiterons la chapelle de la Trinité dont la crèche n’a pas été démontée et qui côté évangile conserve un très bel enfeu avec les armoiries de la famille Trongoff. Les sablières sont remarquables et Mr Allanic nous propose une explication de ce vocable : on les enfouissait dans le sable ? du mot latin scapula ou encore stabilis ? La question reste posée. Il semblerait que ces sablières sculptées soient une particularité du Morbihan, la référence en serait la chapelle de Kerlenat en Locmalo, près de Guéméné.
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En sortant à 2 pas nous verrons l’extérieur de la chapelle St Servais qui fut construite sur les deniers d’un riche propriétaire terrien de la région en l’honneur de ce saint qui est le saint patron de Maastricht, nous dit Mr Robino. Traversant la route nous sommes devant l’église paroissiale, le recteur a stocké de nombreuses stèles trouvées dans les environs, les unes sphériques sont à l’entrée de l’enclos mais la plus intéressante se trouve un peu plus loin, elle est oblongue, christianisée à l’époque carolingienne : on devine une croix pattée et surtout elle porte une inscription en gaulois avec un nom : Rimoete, Louis Goulpeau nous le dit et ce qui la rend encore plus précieuse c’est qu’il n’existe que 2 ou 3 exemplaires d’écriture gauloise en France. Il y a quelques années, l’écriture était plus facile à lire mais c’était avant le nettoyage ! Pourtant, c’est beau le lichen , non ?
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Maintenant, nous allons vers le
cimetière où est enterrée Mme de Ségur, fille du comte Rostopchine,
celui qui a incendié Moscou, pour éviter que la ville ne tombe aux
mains de Napoléon. Sa tombe est très simple et le plus touchant est d’apprendre
que, morte à Paris, elle a décidé de se faire inhumer à Pluneret,
est-elle venue en train pour ce dernier voyage ? Après s’être recueillis devant la tombe de la comtesse et de son fils évêque « les bons petits diables » vont à la découverte du cimetière et quelle ne fut pas leur surprise d’y découvrir des plaques commémorant le nom d’un grognard de la bataille de Waterloo, il s’appelait Jean-Louis Alano, puis des noms de la bataille de Crimée (1854- 55), et quelques noms de la guerre de 1870. Un peu plus loin Mr Robino est en plein déchiffrage d’une stèle où l’on parvient à lire « Dame Renée de Montigny, veuve de Louis comte de Sarrant ,1811 » Quelle plongée dans le passé ! Mais nous ne sommes pas que roseaux pensants et le Kerfontaine nous attend :Kir, bouchée farcie au canard, potée, salade, fromage, glace pomme au four, vin, café.
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Mr Robino sera notre guide pour la visite du château de Kerisper, il fut construit au XVIème puis agrandi et rénové aux XVIIème, XIXème et XXème. Les familles Talhouët et Lestrellin en furent les propriétaires, puis la famille de Montigny, dont l’un fut gouverneur de Suscinio, l’occupa au XVIIIème. A l’aveu de 1752, on découvre que la moitié de la propriété appartenait au seigneur de Talhouët et que l’autre moitié était propriété du roi. Ensuite se succédèrent les de Montaigu, de Saint Péran, Alfred Douault en 1900, et au cours du siècle dernier, le domaine changea à maintes reprises de propriétaires. | Le
Château de Kerisper![]() |
Quelques minutes en car et nous arrivons à la chapelle de Sainte Avoye.
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La nuit ne va pas tarder, nous allons rentrer à Lorient. Encore une belle journée ! A bientôt. JM
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