UN EPISODE INEDIT DE LA LIBERATION
DE
1944 EN MORBIHAN SUD Georges
Mousset SAHPL D’après les notes manuscrites de
Pierre Godec. A
ce jour il existe peu de témoignages relatifs aux événements liés à
la libération de notre région courant août 1944, et particulièrement
en ce qui concerne le secteur Sud de la poche de Lorient, autour de
Carnac et d’Erdeven notamment. Les acteurs de ces évènements
restants souvent très discrets, aussi
tous témoignages inédits sur des faits de cette époque
sont-ils bienvenus pour la contribution à une meilleure connaissance
de notre histoire locale durant cette période. Aujourd’hui,
Pierre Godec, né à Locmariaquer en 1920, nous livre son témoignage
sur certains faits précis et événements qu’il a vécus avec ses
camarades. Rappel
succinct de la situation en juillet 1944. Les
Alliés ont débarqué sur les plages de Normandie et ils libèrent
progressivement les territoires occupés par l’armée allemande. Les
troupes « foncent » prioritairement vers l’Allemagne pour
mettre fin au régime hitlérien au plus tôt. Dans
cette course vers l’Est, ils laissent derrière eux des « poches
de résistance» que l’armée allemande, pas complètement vaincue,
s’est constituée autour de ses points fortifiés de la côte
Atlantique conformément aux ordres de son Etat-Major. C’est
le cas notamment du secteur de Lorient et les sites associés de
Belle-Ile en Mer, de Groix et de Quiberon qui seront contenus par les
combattants volontaires en attendant la libération totale du pays en
mai 1945. Le
repli en urgence de l’armée allemande dans ces « poches »
a malheureusement été l’occasion d’exactions et de représailles
sur la population civile et sur les résistants qui avaient pris les
armes. Dans
le Morbihan, après les événements dramatiques du maquis de
Saint-Marcel le 18 juin 44, des parachutistes SAS engagés auprès des résistants
sont chargés de créer et d’encadrer des compagnies de combattants
volontaires civils afin de capturer les soldats allemands qui cherchent
à se réfugier dans la
« poche de Lorient ». C’est
dans le cadre de ces événements souvent tragiques liés à cette période
que la première partie de ce récit sous forme de résumé
trouve sa place. La seconde partie du récit, plus détaillée,
nous narre la vie quotidienne des combattants chargés de contenir
l’ennemi replié dans la « poche de Lorient », et plus précisément
dans le secteur de Carnac, Plouharnel, Erdeven, aux abords immédiats de
la ligne de démarcation de la zone occupée que l’on pourrait appeler
la « poche de Quiberon » disposant d’une formidable force
de frappe avec les pièces d’artillerie du Bégo à l’entrée de la
presqu’île. Pierre
Godec, qui apporte son témoignage direct dans le cadre de cet article,
fut un temps employé chez « Grands
Travaux de France » dans le cadre des chantiers de l’ « Organisation
Todt » de 1941, année de sa démobilisation de la Marine
Nationale et de son retour à la vie civile, à juillet
1944[1].
C'est alors qu'il rejoint ses parents à Locmariaquer, sa commune
natale. Secteur de Crac’h C’est
dans le terrain communal situé près de l’ancien cimetière
que les autorités avaient mis en place un bureau de
recrutement de combattants volontaires afin de faire « à la
chasse à l’Allemand » sur le territoire de la commune. « Ce
bureau était tenu par les parachutistes SAS, Commandants Pierrot et Félix[2] . Ils furent un temps
cachés chez Mme Le Floch qui deviendra
agent de liaison de notre groupe à Plouharnel»[3]. Pierre
s’engage dans ce groupe de combattants constitué de civils. Il est
nommé tout de suite au grade de caporal-chef [4]
et sera responsable d’une escouade de quelques hommes durant les évènements
qu’il nous raconte. « Des fusils de diverses
origines sont distribués aux volontaires par les parachutistes: fusils
canadiens, fusils français Lebel de 14/18 avec baïonnettes,
mousquetons, fusils mitrailleurs Bren, fusils tchécoslovaques modifiés,
quelques Mauser, des cartouchières en toile de parachutes, des grenades
quadrillées offensives et des grenades défensives dites de corps à
corps, des pains de plastic de la grosseur d’une boule bretonne avec
leurs détonateurs, quelques casques… Le
tout étant accroché
aux ceinturons, les chargeurs en ½ lune des fusils mitrailleurs
prenaient place dans un sac de jute ». « Les hommes se
rassemblaient et se tenaient prêts tous les jours sur la principale
place du bourg dans l’attente des instructions des parachutistes. Plusieurs témoignages
faisaient état d’un groupe de soldats allemands aperçus en différents
points de la commune durant plusieurs jours. Un groupe de combattants
volontaires partait en
reconnaissance à chaque alerte sans pouvoir capturer ces soldats qui se
déplaçaient fréquemment. Quelques incidents entre la population et le
groupe de soldats en fuite nous étaient signalés. Ainsi, un jour,
alors que nous traversions le village de
Kergal
à leur poursuite, des paysans choqués nous racontaient leurs
malheurs : «On
avait fini le battage, on chantait. Les Allemands sont arrivés, ils ont
tiré une rafale sur nous. Ils sont repartis vers le château de
Kergleverit». Nous-mêmes,
en passant par Kerran à leur poursuite, nous avions subis des tirs
nourris de mitrailleuse en provenance d’une butte, notre groupe de
fuyards devait s’y trouver. Devant
cette sérieuse résistance, le parachutiste Pierrot m’avait
chargé de demander au Capitaine Pogam, qui gardait la route de
Locmariaquer avec quelques hommes au carrefour du « Chat Noir », l’autorisation
d’attaquer les Allemands positionnés sur cette butte. « Pas question !
me dit le capitaine Pogam, c’est
trop risqué, attendons les Américains
». J’en
informais le SAS qui décidait, malgré l’avis négatif du capitaine,
de passer à l’attaque du groupe qui, entre temps, et sans nous en être
aperçu, avait quitté le site. Nous
les poursuivons à nouveau et les repérons dans un grand champ cultivé
de pommes de terre et de maïs
près de Kerdaniel, toujours sur le territoire de Crac’h. Le
parachutiste, nous donne l’ordre de tirer, nous touchons mortellement
de deux balles de fusil un Oberlieutnant de l’armée allemande. Nous
le laissons sur place et poursuivons les fuyards. Nous apprenons que le groupe
d’Allemands s’est enfui en direction de Fort Espagnol, une pointe en
bordure de la rivière d’Auray. 300
mètres avant la pointe, nous somment stoppés dans notre recherche par
des tirs de fusils mitrailleurs. Les
tirs cessent au bout d’un moment et nous investissons l’endroit.
Nous constatons qu’il n’y a plus personne. En redescendant alors
vers la côte nous repérons notre groupe de soldats allemands que nous
poursuivions depuis plusieurs jours, ils sont bloqués dans la vase près
d’un parc ostréicole en voulant quitter le site et rejoindre peut-être
l’autre rive. Les
soldats, une vingtaine, sont
fait prisonniers et regroupés à l’école du bourg de Crac’h. Des
parachutistes arrivent d’Auray à bord d’une traction, ils viennent
pour récupérer les prisonniers.
Les Géorgiens du groupe sont priés d’ôter leurs chaussures.
Nous les avons fait tous monter dans un camion GMC. On
entendait leurs jurons lorsqu’ils se faisaient marcher sur les
pieds par leurs camarades bottés en s’entassant dans ce camion. C’était
une façon à nous de les punir, eux plus que les autres. Tous les
prisonniers furent conduits aux halles d’Auray, lieu de rassemblement
convenu. Je n’ai jamais su où fut transporté le corps de l’officier que nous avions mortellement touché dans le champ.
« J’étais
affecté au poste de contrôle
à l’entrée de Carnac et je devais arrêter toutes les
personnes arrivant au bourg pour connaître les raisons de leur déplacement
et contrôler leur identité. C’est
ainsi que je fus amené à conduire une jeune femme sans carte
d’identité au poste de commandement pour interrogatoire. Cette
personne fut libérée un peu plus tard. Notre
vie quotidienne s’organisait tant bien que mal dans ce secteur. J’étais
chargé de la cuisine du groupe en dehors de mes tours de garde. Le
chaudron pour cuire la viande était installé devant l’hôtel de la
Mairie, en plein bourg. Plus tard nous faisions la cuisine à la
Boucherie-Charcuterie de la rue Saint-Cornély et je fus remplacé avec
joie dans ce travail par Marcel Le Guennec de Locmariaquer. Il était
cuisinier de métier et avait servi dans la Marine Nationale. Un
jour nous apprîmes la mort d’un camarade tué au cours d’une
patrouille par un éclat d’obus fusant tiré du Bégo. L’abbé Jégo, lieutenant FFI, venait de temps en temps nous dire la messe dans les fermes là où nous pouvions nous trouver durant cette période selon les circonstances.
Secteur de Sainte-Hélène Pierre
et son groupe quittèrent Carnac dans un camion fonctionnant au gazogène
pour s’installer à proximité de Sainte-Hélène, petite bourgade du
fond de la rivière d’Etel, en limite Est de la poche de Lorient. « Notre campement était
établi dans un hangar sur un îlot qu’on avait rejoint à l’aide
d’un chaland ostréicole. Pour dormir nous couchions sur de la paille
répandue à même le sol. La nourriture était constituée de pommes de
terre avec quelques morceaux de viande que nous appelions du singe,
provenant des rations américaines. Dans un appentis situé un peu
plus loin de notre hangar se trouvaient des parachutes que les gens
utilisaient pour se tailler des chemises. Du point de vue militaire,
aucun accrochage avec les Allemands présents de l’autre côté de la
rivière ne fut à signaler. Je crois qu’ils étaient Géorgiens. Notre position n’était pas
très sûre en cas d’attaque allemande sérieuse. Comment nous replier
ou évacuer? Nous étions cernés par la mer. Nous quittâmes notre île
pour Plouharnel».
Secteur de Plouharnel « Notre nouvelle mission
était de tenir la route Plouharnel-Auray en remplacement de la 1ère
compagnie du commandant Cosquer
qui avait eu plusieurs accrochages avec l’ennemi dans ce secteur. Les
Allemands cherchaient à s’approvisionner en nourriture dans les
champs, des pommes de terre principalement. Notre campement était
positionné à proximité du transformateur électrique route de Carnac.
Nous y avions construit une cabane avec des branchages pour nous
abriter. Nous dormions tout habillés sur de la paille. La nourriture était constituée
principalement de conserves américaines mangées froides. On ne pouvait
pas faire de feu de crainte d’être repérés et bombardés par les
Allemands depuis le Bégo, à l’entrée de la presqu’île de
Quiberon. Notre campement se trouvait à
proximité de l’abbaye de Plouharnel occupé par les Américains
qui
observaient les installations du Bégo à travers un œil de bœuf. Il y
avait souvent des tirs allemands sur cette abbaye. Nous sommes restés un mois
environ sur cette position, nous avons été remplacés par un bataillon
des Côtes du Nord. Nous avions alors pris la
direction d’Erdeven à pied par la route pour une nouvelle
affectation. Nous chantions tous en suivant Pierre Le Morillon qui
marchait en tête du groupe. Nous nous sommes arrêtés à
Crucuno
, village entre Plouharnel et
Erdeven où nous étions hébergés dans les fermes du village.
L’accueil des paysans fut
excellent. La nourriture, essentielle
pour garder un bon moral, était convenable. Nous avions
l’autorisation de réquisitionner moyennant paiement un veau de ferme
de temps en temps. C’était François Le Floch,
le frère de Lucienne, notre agent de liaison, qui était en charge de
l’intendance. Nous allions alors dans les fermes avec une camionnette,
les veaux étaient parfois abattus à la mitraillette en plein champ.
Nous achetions aussi du cidre et des pommes de terre. C’est moi qui faisais la
cuisine, notre cuisinier Marcel Le Guennec ne nous avait pas suivi, je
pense qu’il fut malade quelques temps. Je me débrouillais assez bien
pour préparer les repas, selon les camarades c’était bon. Faut dire
que nous nous servions dans les jardins en tomates, oignons… Le dimanche, l’abbé Jégo
venait
nous dire la messe au village, je faisais le servant, tout le monde y
assistait. L’accordéon nous accompagnait dans les chants. Le moral de la troupe était
excellent. Quelques camarades étaient malades, les agents de liaison de
la Croix-Rouge venaient les soigner avec des ventouses. Notre occupation consistait à
prendre position le long de la route Erdeven à Plouharnel où nous
avions creusé et aménagé un poste avancé. Deux hommes se tenaient
dans ce poste les nuits armés d’un fusil mitrailleur, d’un fusil
et
de grenades. Les quarts duraient 6 heures, de 18 H à 24 H et de minuit
à 6 h du matin. Nous avions pour consigne de ne laisser passer personne
sauf bien entendu celles qui prononçaient le mot de passe, sinon c’était
le coup de feu systématique. Un soir vers 22 heures, il
faisait très mauvais temps, j’ai cru entendre un moment un coup de
sifflet en provenance de la haie de l’autre côté de la route. J’ai
pensé un instant demander à mon camarade de tirer une rafale de fusil
mitrailleur dans la haie mais je me suis ressaisi. Je ne voulais pas réveiller
peut être pour rien notre groupe qui dormait dans le grenier de la
ferme à côté. En même temps je me disais que s’il y avait réellement
danger nous courrions tous un grand risque. Cette nuit me parût
interminable! A la relève de minuit, je
signalais l’évènement, j’eus pour réponse un laconique "Ah
bon !" Le lendemain matin, on su par
la fille du fermier qui nous apportait comme d’habitude notre café,
qu’un groupe de 5 à 6 Allemands venait de se rendre à nous sans
armes ni munitions. Ils venaient du Bégo. Ils nous ont indiqué
l’endroit où ils avaient caché leurs armes et où étaient disséminées
les mines. Nous eûmes froid dans le dos à savoir que tous les jours
nous patrouillions dans ce secteur entre les villages de Loperet et de
Sainte-Barbe parmi ces explosifs ! Un soir que nous descendions
de Crucuno
pour
nous diriger vers Loperet en compagnie des chefs Camille Le Floch et le
lieutenant Alain, notre groupe fut mitraillé. Nous avions été obligés
de décrocher sous l’intensité des tirs. Camille Le Floch fut touché
sérieusement à la tête au cours de cette attaque et laissé sur le
terrain faute de pouvoir le ramener. Le lendemain la Croix-Rouge récupéra
le blessé pour le transporter à l’hôpital d’Auray. Il avait été
sommairement pansé par les soldats allemands avant son évacuation. Quelques jours plus tard
j’appris son décès, sa blessure fut mortelle malgré son casque. Son corps fut ramené à
Carnac et exposé un temps dans un champ en face de l’Hôtel des
Voyageurs avant d’être enterré au cimetière. Nous avons porté son
cercueil et rendu les honneurs. C’était mon deuxième
camarade tué par les Allemands. D’abord Guy Combacal,
par une mine, et cette fois Camille
qui avait échappé comme moi aux bombardements de la marine française
à Mers El Kébir en 41, moi j’étais sur le contre-torpilleur Le
Terrible, lui sur Le Volta. Camille fut remplacé en tant
que chef par Léon Courseaux. Quelques jours plus tard,
Louis le Mab de Saint-Goustan et Gaston Ilbert de
La Trinité-sur-mer, étaient
de faction dans notre poste en bordure de la route. Le chien de la ferme
qui était en leur compagnie s’aventura dans le champ miné situé
au-delà de la route. Albert et Louis cherchèrent à le rattraper. Ce
qui était prévisible arriva, une
mine sauta. Albert fut tué sur le coup par un éclat en pleine
poitrine, Louis fut criblé d’éclats sans gravité, le chien fut
indemne. Ces terrains minés étaient
difficiles à repérer, les Allemands avaient enlevé les pancartes les
signalant lorsqu’ils se sont retirés dans leurs positions à l’été
44. C’était vraiment dangereux pour nous qui patrouillions tous les
soirs dans ces parages. Un incident qui aurait pu être
dramatique survint quelques temps plus tard alors que nous nous
trouvions à Crucuno
près
du dolmen au cœur du village. Nous étions nos gamelles à la main en
attente de la soupe qui cuisait dans un appentis sur le coup de midi. Attendez, c’est pas cuit, le
bois est vert, ça ne chauffe pas ! me répondit notre cuisinier à
qui je demandais à manger avec insistance. A peine 5 minutes plus tard,
l’appentis fut atteint par 2 obus qui passèrent à travers la
toiture, des 100 mm ou 80 mm antichars tirés du Bégo. Le chaudron
contenant le manger fut renversé. Nous avions eu chaud !
Heureusement que ce n’étaient pas des obus fusants qui avaient été
tirés, c’est beaucoup plus dangereux, ceux-là auraient certainement
fait des blessés parmi nous. A la réflexion, ce tir était
vraiment bien calculé, les Allemands devaient nous observer ou ils étaient
renseignés sur nos habitudes. Nous avons été remplacés à Crucuno en Novembre 44 par une équipe de soldats du Loir et Cher. » Pierre
fut alors affecté au PC Le Garrec à Auray. Il occupa le poste de téléphoniste
chargé de réceptionner les informations et messages en provenance des
différentes sections réparties dans son secteur
et de transmettre les ordres de l’État-major. Il resta à ce
poste jusqu’à la reddition de la poche de Lorient en mai 1945. ANNEXE 1-
M. le Glohaec qui cultivait sa ferme à Crucuno
en
Erdeven au moment de l’occupation allemande et Pierre Bayon de
Bovelane en Erdeven aussi que nous avons rencontré à l’occasion
d’une visite des lieux en compagnie de Pierre Godec, nous font savoir
aujourd’hui que les Allemands avaient pris position au village de
Crucuno au moment du Débarquement. De l’artillerie était positionnée
et des abris avaient été creusés dans la terre. Cette affirmation
serait à verser au dossier que nous avions ouvert à propos du point
d’appui de la Seconde Guerre découvert fortuitement dans la lande de
Kerprovost en Belz suite à l’incendie
de 2003 et qui a fait l’objet d’un article dans le Bulletin n° 34
de la SAHPL. Dans cette étude, nous avancions l’hypothèse
que ce point d’appui fut aménagé par l’armée allemande
pour tenter de s’opposer à la progression
des Alliés à partir de début août 1944, date d’arrivée de
ces forces dans le Morbihan. 2-
Pierre Le Morillon, originaire de Port-Louis, cité dans ce récit
(Secteur de Plouharnel) aux côtés de Pierre Godec, se trouvait en
poste d’instituteur stagiaire à Saint-Philibert au moment de la
constitution du maquis de Saint-Marcel. Il fut contacté par le
commandant Garrec et Bessières sur recommandation de l’épouse de
Joseph Rollo d’Auray pour
constituer une compagnie de volontaires à venir renforcer le bataillon
de Crac’h (sous les ordres de Bessières). Pierre se souvient
parfaitement de « la chasse à l’Allemand » à
laquelle il a lui-même participé à Crac’h et du groupe d’Allemands
capturé et conduit dans
l’école du bourg. Il évoque à ce
sujet le triste sort réservé à un soldat Allemand qui a payé de sa
vie la mort d’un résistant à Saint-Marcel. Affecté ensuite dans le
secteur de Carnac, il participa avec Roger Vinet à la récupération
mouvementée par bateau d’un groupe de déserteurs allemands du fort
de Penthièvre, Il s’est ensuite retrouvé dans le secteur de Sainte-Hélène
en bordure de la rivière d’Etel avec le bataillon « Muller »,
sur Pont Scorff en janvier 1945 et ensuite au PC du secteur jusqu’à
la Libération. Annexes complémentaires
[1]
Lire à ce sujet dans le Bulletin de la SAHPL n°34, l’épisode
tragique narré et vécu par Pierre se déroulant durant
la construction de fortifications du mur de l’Atlantique à
la pointe de Kerpenhir en Locmariaquer [2]
Appelés par leurs prénoms réels, la recherche de leurs patronymes
respectifs a été infructueuse [3]
Après les combats du maquis de Saint-Marcel les parachutistes et les
résistants furent contraints à la clandestinité pour échapper aux
rafles allemandes qui durèrent jusqu’à début août à l’arrivée
des troupes alliées. [4]
Il était Quartier-maître dans la Marine.
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