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LA MATRICE-SCEAU DE PONT-SCORFF, enquête

Gilbert BAUDRY

Membre de la S.A.H.P.L.

 

3ème partie

Les utilisateurs
Caractéristiques physiques de la matrice
L’apport de la Numismatique et de la Sigillographie

1590-1598 - Espagnols et Ligueurs bretons

Plongée dans les archives

         Les Archives départementales de Quimper
         La Bibliothèque de l’Arsenal
         Les Archives de Simancas
Réflexions en matière de Conclusion
Ouvrages et travaux consultés – Informations

Photos de la matrice-sceau: avers revers

1ère partie: L'énigme

2ème partie: Généalogie et Héralique

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III. LES UTILISATEURS

 

3ème Pause … au cours de laquelle la recherche effectuée à Pont-Scorff est restée vaine.

Le jardin est grand et son propriétaire aimerait apporter sa contribution à l’Histoire, il continuera. L’enquêteur estime qu’il a presque terminé son travail puisque dans l’identification des armoiries ne subsiste que ce qui entoure les pennons, et que l’utilisateur est connu ; c’est ce qu’il pense … à tort !

Le numismate du Musée Dobrée le sort de sa béatitude en suggérant l’hypothèse d’un montage de faux-monnayeurs, description de la méthode et photo d’une monnaie "modèle" à l’appui.

En vérifiant un résultat d’impression des Ephémérides, son rôle de coordinateur lui révèle qu’à Cléguer en 1597, Don Juan del Aguila était remplacé lors d’un baptême. Tout est à examiner !

Dans sa première réponse, le Directeur des Archives générales de Simancas employait les termes de «sellos de placa» pour définir l’utilisation des sceaux obtenus à partir de notre matrice ; le mot placa a disparu des dictionnaires modernes, en même temps que la pratique de l’objet. Comme dans les documents des XVe et XVIe siècles en France, il correspondait à "cachet" de cire apposé sur des actes et non pas imprimé à l’encre. La matrice a-t-elle servi à d’autres usages ?

Caractéristiques physiques de la matrice

Pour obtenir la connaissance de ses possibilités d’emploi, dès la rentrée scolaire 2004, les deux moules qui la composent sont soumis à des mesures précises au Département Génie thermique et Energie de l’Université de Bretagne Sud à Lorient. M. Soulat, son obligeant Directeur à son tour captivé, assiste à toutes les opérations menées par son Chef de Travaux. En voici les résultats.

 

Pièce A, permettant d’obtenir un Avers

F total = 4,5 – 5,5 cm selon les axes, F sceau: 4 à 4,2 cm car ovalisé,

Poids = 114,7 g, Volume = 12,9 cm3 Masse volumique = 8,89

Masse volumique du Plomb = 11,34, Masse volumique de l’Etain = 7,28,

Proportion des métaux composant l’alliage : Etain (Sn) = 57%, Plomb (Pb) = 43%

 

Pièce B, permettant d’obtenir un Revers

F max = 6,1 cm, Volume = 13,9 cm3, Masse volumique = 11,05,

La masse volumique est très peu différente de celle du Plomb.

 

Données complémentaires

Pb est fusible à 327°C, Sn à 232°C, Argent fusible à 960°C, Cire à 100°C

 

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Conclusion : La nature des métaux utilisés et leur fusibilité ne paraissent pas compatibles avec la reproduction de sceaux ou monnaies métalliques mais permettent celle des sceaux de cire.

 

Autres observations : Des sceaux factices ont été réalisés avec une pâte plastique malléable durcie au séchage ; on s’aperçoit alors que si les gouttières sont bien en regard, le résultat est décalé de 3 mm, l’avers et le revers ne coïncident pas. Pour obtenir une monnaie ou un sceau corrects, il faut faire pivoter la pièce A sur la pièce B de 10°, au détriment de l’écoulement imposé.

Toutes ces données sont transmises, y compris les sceaux factices, aux spécialistes de Paris (Cabinet des médailles) et à Madrid (département de Sigillographie des Archives nationales).

 
 

Documents annexes

L’apport de la Numismatique et de la Sigillographie

Mr Roger Bertrand, co-fondateur de la S.A.H.P.L., a connu l’expérience de la recherche d’un atelier de faux-monnayeurs au Moyen-Âge, à Berringue en Plouhinec (14) et s’offre à revoir le "Département des monnaies, médailles et antiques" à Paris. Mais faute de pouvoir rencontrer le Conservateur en conférence, il lui laisse un simili sceau. La réponse est prompte, brève et claire : «… l’objet que vous êtes venu montrer hier est apparemment un plomb à sceller un sac, un ballot, un paquet ou tout autre contenant, empreint au nom, titulature et armoiries du roi d’Espagne Philippe II et portant la date de 1589.» ... (Christophe Vellet)

Extrait de la correspondance avec Maria Carmona, Chef de la Sigillographie, Archives historiques nationales de Madrid.

 

   «Les pièces (matériels) trouvées à Pont-Scorff sont la reproduction en creux et négatif sur plomb d’une monnaie de Philippe II. Ce type correspond exactement au réal d’argent de l’Hôtel des monnaies de Ségovie en 1589. Cet Hôtel était identifié par l’aqueduc, symbole de la cité ; on voit dans le champ à gauche de l’écu et à l’opposé, le nombre romain VIII, allusion à la valeur de la monnaie = 8 réaux … Autour est la légende :

PHILIPPUS : D.G : HISPANIAR …

   L’avers présente un écu couronné avec ajoutées, les armes royales du Portugal, royaume qui en 1581 fut incorporé temporairement à la couronne espagnole.

   Le revers comporte l’écartelé des "châteaux et lions" à l’intérieur d’un cadre lobé, utilisé traditionnellement par les monarques castillans. La légende est la continuation de l’avers. ET INDIARUM REX

Pour Felipe par la grâce de Dieu / roi des Espagnes et des Indes.

   Cette monnaie possède la particularité d’être la première en date frappée par un système moderne parce que Segovia fut la 1ère fabrique royale qui commença à fonctionner avec un moulin hydraulique et non seulement des moyens artisanaux. C’est une importante monnaie de référence, de grande valeur et pesant 27,533 grammes d’argent.»

   «Reproduire une monnaie authentique, non inventée, avec ce matériel, pourrait faire penser à une falsification à des fins frauduleuses, mais étant donnée la matière avec laquelle il a été fabriqué (alliage de plomb et d’étain), trop malléable pour envisager la production en série, et le contexte de la guerre dans lequel il s’est trouvé, il est plus vraisemblable de penser qu’il s’agit d’un moule fabriqué à partir d’un réal d’argent pour produire une monnaie de nécessité.

   Cela se faisait habituellement en temps de guerre, alors qu’on était hors du Pays, et quand on ne disposait pas de numéraire, on faisait des pièces fictives dans un matériau disponible (ce pouvait être en étain, carton ou même papier) qui agissaient en guise de témoignage, de promesse de paiement, ou comme monnaie d’échange quand la monnaie serait à nouveau disponible ou lors du retour à la maison. Il se pourrait que le Capitan général Don Juan del Aguila ait utilisé ce moyen à un moment donné pour payer les soldats espagnols envoyés en Bretagne en raison de la guerre.

   Une autre possibilité, c’est que la monnaie ait été utilisée pour sceller certain type de document qui requiert la garantie d’un contenu important et même royal. Pour des documents émanant de son autorité, il est logique que le Capitan général ait possédé et utilisé son propre sceau ; dans ce cas, il est probable que même en ayant reproduit les deux faces de la pièce, on ait utilisé uniquement l’avers qui est plus représentatif de l’autorité royale parce qu’il possède les "armes" complètes et le nom du roi qui l’identifie. Le moule d’une monnaie de peu d’épaisseur s’adapte très bien à l’action de sceller avec du papier ou de la cire qu’on appose sur des documents comme c’était l’usage à cette époque.» …..

Mme Carmona a joint à sa lettre la photographie de la pièce de 8 réaux frappée à Ségovie en 1589 (n°213 – Banco de España), voir en annexe.

1590-1598 - Espagnols et Ligueurs bretons

Dès le lendemain de la révélation de la présence d’un acte de baptême portant le nom de Juan d’Aguila à Cléguer, l’enquêteur et son compagnon en prennent connaissance et le photographient à la Mairie. La lecture est rendue difficile par l’effacement des lettres, par la graphie fantasque du recteur, l’absence des accents –jusqu’au XVIIe siècle - et celle assez habituelle de toute ponctuation.

Dans la marge, le nom du père a disparu lors d’une plastification des registres nous dit-on. Le voici reproduit avec la graphie de l’époque :

«Ce jour vinct et houictiesme de Juign L an de grace mil cincq centz Quatre vingtz et dix sept a este baptise en L eglise parrochiale de Cleguir (sic) Jan Desser (. ?.) filz legitime de noble homme piere Desser (. ?.) seigneur de La Roche et Damoyselle Janne de cheffduboys sa compaigne et fut compere noble homme bertran(d) de Cheffduboys Seigneur de Kermorgant representant le seigneur Don Jouan de Laguilla Corronel de L armee espaignole en ceste province De bretaigne ayant procure dudit corronel pour (en) son absance nommer led Jan de Ser. ?. ce et Commere Damoyselle Guillemette (en interligne) de chefduboys Dame de talhoet Lesquels en ceste quallitte Ont cy desoubz signe faict par moy my Louys Le hen pbre et recteur de lad parouesse lesdits Jour et an que devant

interligne guillemette approuve L : Le hen »

ber : de CheffduBoys

 

L’acte déclenche une série d’interrogations, la relecture de Buffet confirme une réminiscence : la date du baptême coïncide avec la détention de d’Aguila par ses propres soldats privés de leur solde, en dépit des demandes adressées à Philippe II, d’une avance personnelle et renouvelée de ses fonds ; selon son testament "plus de 4000 ducados de oro lui sont toujours dus par Sa Majesté".

Les épisodes des guerres de la Ligue, les noms des puissants nobles qui se sont opposés à la désignation d’un roi protestant sont connus des historiens, mais en la région, le déficit est grand ; le baptême en 1597 fournit l’identité d’acteurs locaux, alliés jusqu’au bout de Juan del Aguila : Pierre de Lézonnet, le père dont le nom est retrouvé sur écran aux A.D. de Vannes, Bertrand de Chefdubois, de Talhoët. Sont-ils avec les de Montigny parmi les Ligueurs les plus engagés de l'évêché de Vannes, sont-ils des Gouverneurs de châteaux comme les frères d'Arradon ?

Les historiens ont suivi l’usage d’appeler les nobles d’après leurs fiefs en omettant leurs prénoms, les de Lézonnet sont en fait des Le Prestre de Lézonnet tout comme l’ingé-nieur Inspecteur général Vauban a été Le Prestre de Vauban. Les homonymies rendent l’identification hasardeuse ; de nombreux Chefdubois sont répartis par familles distinctes dans le sud de la Bretagne alors que dans le nord ils ont conservé le nom breton Penhoat, de même sens "tête, extrémité du bois".

Un de Lézonnet a conduit del Aguila avec 3000 hommes de Saint-Nazaire à Blavet, en octobre 1590.

Appel est fait au Señor Rodriguez de Diego à Simancas pour savoir s’il possède quelques documents sur les ligueurs précités, mais «les Inventaires du Conseil de Guerre, des Services militaires, des Conseils d’État et les références à l’État français sont muets à leur sujet», répond-il.

Le Directeur des Archives générales nous donne l’adresse du Saint Anselm College à Manchester où un chercheur anglais a pu déposer son travail sur la Bretagne française, fin du XVIe siècle ; l’établissement ne répond pas. Il va falloir faire avec les ressources bretonnes ou nationales.

Plongée dans les archives

a). Les A.D. de Quimper possèdent le mémoire de 20 pages, établi par un généalogiste du XVIIIe siècle, à l’occasion d’une succession Chefdubois (105 J-449), qui s’étend de 1306, sceau mentionné par Dom Morice (tome I – n°189) à 1787. Bertrand apparaît Écuyer, échelon inférieur de la noblesse, puîné, fils de Jeanne de Linas et d’Yves de Chefdubois lui-même puîné, il n’a donc pas obtenu de grands héritages. Le généalogiste précise que ses enfants n’ont pas eu de postérité.

Poussé par l’exigence des recoupements et son insatiable curiosité, l’enquêteur poursuit la lecture des registres parroissiaux de Cléguer ; ceux-ci montrent que Bertrand a eu de Guillemette Le Bihan trois enfants à qui il a donné son nom : Charles baptisé en 1629, Jeanne en 1631 et Marguerite en 1633, tous trois inscrits en fin de registre avec la mention "illégitime". Chaque fois, le parrain et la marraine sont d’humbles paysans. En outre, aux autres baptêmes, mariages et cérémonies auxquels les nobles aiment se rassembler, Bertrand est toujours absent, jamais invité semble-t-il !

Lézonnet fut une seigneurie en Loyat (56) ; une alliance avec la très ancienne famille des Le Prestre a donné le patronyme en conservant le nom du fief, nom répandu au XVIe siècle dans tout le nord de l’évêché (de Laigue). Louis de Lézonnet, Gouverneur de Concarneau, fut un des héros des guerres à Crozon ; les archives du château de Tréhorenteuc, inventoriées par Hervé du Halgouet, laissent supposer une parenté avec Pierre, sans possibilité d’en préciser le degré.

L'absence de preuves généalogiques ne permet pas d’identifier avec certitude l’époux de Guillemette de Chefdubois, qui pourrait être Georges de Talhoët de la branche de Keravéon, [Gouverneur de Redon?], membre farouche de la Sainte Union des Catholiques, à qui Henri IV accorda cependant le pardon.(1)

b). La Bibliothèque de l’Arsenal à Paris, branche des Archives Nationales, contient un fonds breton considérable de documents, parmi lesquels toute une série de manuscrits éclaire les origines de la Ligue depuis 1587. Les appels à Philippe II vont jusqu’à lui proposer la couronne de France ou bien "y établir quelqu’un de sa postérité" – 1591 – (Ms 3384). Les députés aux États généraux de 1593 discutent d’une autre proposition : «Ils tiendraient à grand honneur et obligation s’il plaisait à Sa Majesté catholique de donner l’infante sa fille à un Prince catholique et français, aux conditions qui seraient trouvées justes et raisonnables» -21/06/1593 – (Recueil Conrart 4118). La réaction des partisans du roi suit le 25, cette «proposition captieuse et pleine d’artifices qui reviendrait à nommer l’Infante pour Reine», le Peuple de France n’acceptant pas un souverain étranger.

Parmi les Députés généraux : Messire Georges d’Arradon, évêque de Vannes, Louys de Montigny, le Conseiller ecclésiastique au Présidial de Vannes, pas de représentant du Tiers État. Pendant ce temps, le duc de Mercœur guerroie avec Juan del Aguila ou administre la Bretagne depuis le Parlement illégal qu’il a créé à Nantes, alors que celui de Rennes lui est opposé.

Roi en 1589, Henry IV abjure le Protestantisme en juillet 1593 et devient roi catholique.

c). Archives de Simancas

C’est Philippe II qui décida en 1563, avec deux siècles d’avance sur les Révolution-naires français de déposer près de Valladolid à Simancas tous les documents que ses ancêtres, rois, comtes, princes des provinces et l’empereur son père, avaient conservés mais de façon dispersée.

En 1808, les Français en route pour le Portugal, prirent le château, s’emparèrent de ce qui avait un rapport avec la France et le firent parvenir à Paris. Après la chute de l’Empire en 1814, l’Espagne réclama et obtint ce qui lui appartenait, il resta cependant un fonds conservé aux Archives Nationales de France.

Un descendant des Ligueurs bretons, Gaston de Carné, en prit connaissance, en mesura l’intérêt, et continua sa collecte d’informations à Simancas, en dépit de ses difficultés de traduction. Son travail est présenté dans les tomes 11 et 12 d’"Archives de Bretagne", publié en 1899.

On y apprend que dès 1591 Juan del Aguila avait demandé le transfert des reliques de Saint Vincent Ferrier en Espagne, selon le désir des autorités religieuses, mais la partie essentielle des relevés de Gaston de Carné concerne la "Correspondance des Ligueurs avec Philippe II".

Les ambitions des seigneurs bretons, qui sous l’autorité de Mercœur se répartissent les fiefs de leurs adversaires quand ils seront vaincus, sont évoquées sans complaisance.

Malgré la conversion d’Henri IV, l’occupation espagnole se prolonge cinq longues années mais les Bretons se détachent peu à peu de ces encombrants soldats enclins aux pires exactions. Le Pape intervient pour que les Nobles se soumettent à l’autorité du roi, sacré à Chartres en 1594.

La correspondance de d’Aguila avec Brochero son Ministre révèle aussi la méfiance que les atermoiements ou l’inaction du duc de Mercœur inspirent (c’est encore l’opinion qui prévaut).

 

Réflexions en matière de Conclusion

Les résultats de nos propres recherches sont transmis à Simancas et à Madrid alors que le Directeur des Archives examine lui-même les lettres de Juan del Aguila pour vérifier l’hypothèse d’un sceau personnel ; la réponse est formelle : toutes comportent son sceau, difficile à déchiffrer. G. de Carné en donne une description qui demande confirmation. Le champ des utilisateurs s’en trouve réduit ; les solutions de Mme Carmona et de Mr Vellet, complémentaires et successives peut-être, sont confirmées ; mais aucune preuve à ce jour n’existe pour dire que la matrice a été utilisée ou apportée à Pont-Scorff par Bertrand de Chefdubois, bien que ce qui apparaît comme une mise à l’écart pour fidélité aux Espagnols détestés, et sa vie privée sans mariage, le ferait supposer.

Il est inhumé sans cérémonie le 14 août 1636 "sieur en son vivant du Beusit", petit manoir retiré.

 

Henri IV a accordé la rémission à tous les nobles qui en ont fait la demande. Ses fidèles sont récompensés, tel Jean Jégado de Kerolain, époux de Suzanne le Prestre de Lézonnet, devenu Gouverneur d’Hennebont et seigneur du Faouëdic après les Lisivy. Rien n’égale son indulgence envers Mercœur, comblé d’honneurs et d’écus, père d’une fille qui est promise au fils du roi et de Gabrielle d’Estrées [voir les Articles secrets de 1598, reproduits par Dom Morice (tome III, c. 1664)(15)].

De Mercœur et Philippe II étaient en fait de singuliers alliés puisque compétiteurs au départ dans la possession du duché de Bretagne. La carrière militaire poursuivie par Philippe de Lorraine, autorisée par le Roi contre les Turcs a montré son courage, ses qualités tactiques, l’admiration de ses soldats (16).

Il est permis de penser qu’après la conversion d’Henri IV, le bien fondé des raisons de la Sainte Alliance n’existant plus, face à la défection d’un nombre croissant de nobles qui répondaient à la ferme injonction du Pape, le combat contre un roi légitime devenait pure rebellion au service de l’ambition et non de la religion. Une neutralité de plus en plus apparente du Chef était la meilleure solution pour assurer son avenir.

 

L’enquête s’arrête ici ; des questions restent sans réponse, le lecteur peut s’en trouver frustré mais il conviendra sans doute avec l’auteur que celui-ci, en chemin et pas à pas, s’est beaucoup instruit et laisse la voie ouverte à d’autres recherches.

 

Ouvrages et travaux consultés – Informations

 

1. G. BAUDRY, Précieux écus, précieuses chapelles. N. D. de Trébelec en Riec-sur-Belon, 2001-2002, Bull. de la S.A.H.P.L., n°30, p. 85-89.

2. M. FOUCHER, . Des marques de prééminences aux 17e et 18e siècles dans les édifices religieux de la Sénéchaussée d’Hennebont, Lorient, Mémoire de Maîtrise, protégé et consultable sur place au Service historique de la Marine, Th. 142/1 et 142/2

3. Dom MORICE, Mémoires pour servir de preuves à l’Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, Réed. de 1974, imprimé "en Germanie".

    de la Roche, Tome I –c. 1197, 1198, 1206, Chefdubois c. 1206 et Tome II – c. 277 sceau n°189

    de Villaine : Tome I, les ancêtres c. 296, Tome II, sa carrière c. 386 à 389, 405, 436, 608,

    En Tome III, nombreuses références aux guerres de la Ligue en Bretagne.

4. Dom LOBINEAU, Histoire de la Bretagne, Paris, 1707, Fonds breton de la Médiathèque de Lorient, et réed. de 1973. Le Bègue : T. 1 c. 366, 369 ; en Espagne : c. 384 à 391, 400, 484 ; à Paris : c. 643. Reliques de Saint Vincent Ferrier, c. 933.

5 – 7. J. PICOCHE, (C.N.R.S.), Dictionnaire étymologique du Français, Ed. Le Robert, Paris, 2004.

6. Chr. DESROCHES NOBLECOURT, Le fabuleux héritage de l’Egypte, Ed. Télémaque, 2004.

8. Hiérosme de BARA, Le blason des Armoiries, Copie de l’impression de 1581 à la Bibliothèque de l’Arsenal, Paris : Mss 5329. Collections privées, réed. De 1730 … 1975.

9 – 10. "Cabinet de LANNION", Manuscrit, propriété de la Société Polymathique du Morbihan, soumis à l’autorisation préalable, vient d’être reproduit aux A.D. de Vannes, consultable en 1 J 148, meilleur que l’original.

11. Barthélémy POCQUET, tome V de l’Histoire de la Bretagne de Le MOYNE de La BORDERIE, La Ligue : chapitres IV à XXII ; aux A.D., Médiathèque, S.H. Marine, SAHPL, réed. 1998.

12. J. LOUDA, Les dynasties d’Europe – Histoire et généalogie des familles impériales et royales, (B.N. Tolbiac, en Usuel, rayon Héraldique), Ed. française traduite du hongrois, Art et érudition, Bordas, Paris.

13. H. GŒLZER, Dictionnaire Latin-Français, mots usuels de la langue latine des origines à Charlemagne. Intérêt sémantique de mots disparus des dictionnaires modernes. Ed. G.F.Flamarion, Paris 1966

14. R. BERTRAND, Recherche d’ateliers à Berringue, Bull. de la SAHPL, 1979. (au siège de la société).

15. Dom MORICE, "Aricles secrets" remis à Marie de Luxembourg pour de Mercœur son mari, T. III, c. 1664 à 1667 des Preuves …, mariage projeté par Henri IV entre l’un de ses fils César (6 ans) et la fille de Mercœur (9 ans) et qui prendra effet.

 16. H. CARRE, L’amnistie de 1598, Annales de Bretagne, T. I, Avril 1886, consultable aux A.D.. Le sort de Mercœur, ses qualités militaires, son décès à Nuremberg en 1602 à 43 ans en combattant les Turcs, l’inhumation à Nancy.

1ère partie: L'énigme

2ème partie: Généalogie et Héraldique

 

(1) Passage modifié le 14 11 2012 à la demande M. Baudry